Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Sport
Article



 Titrologie



L’Observateur N° 8296 du 21/1/2013

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Sport

Armée malienne : Bérets rouges et bérets verts, unissez-vous !
Publié le mardi 22 janvier 2013   |  L’Observateur




 Vos outils




Lors de leur premier match dans le cadre de la Coupe d'Afrique des nations (CAN 2013) de football, qui se joue en Afrique du Sud, les Aigles du Mali ont défait le MENA du Niger sur la plus petite des marques (1-0) ; une victoire qui met toutefois du baume au cœur des Maliens, meurtris par la crise socio-politique qui menace la survie même de leur Etat et qui a pris une autre tournure avec le récent déclenchement de la guerre contre les islamistes.

Le football étant un facteur fédérateur, cette sortie victorieuse de Seydou Kéita et de ses coéquipiers va sans doute contribuer à mobiliser davantage les populations maliennes autour non seulement de leur onze national, mais également de leur armée, qui mène une contre-offensive contre les djihadistes d'Ansar-Dine, du MUJAO et d'AQMI, appuyée en cela par la France et les troupes africaines. L'heure est à l'union dans le monde pour pourchasser les terroristes jusque dans leurs derniers retranchements, qu'on imagine aux confins de la vaste zone désertique du septentrion malien.

Pendant que les Occidentaux et les Africains se mobilisent pour mettre hors d'état de nuire ces fous d'Allah, les militaires maliens, eux, ne semblent pas parler le même langage et partent plus que jamais en rangs dispersés au front : en effet, à la suite du coup d'Etat du capitaine Sanogo, perpétré par les bérets verts, la Garde républicaine, composée de bérets rouges et restée fidèle à Amadou T. Touré, avait tenté un contre-pustch qui avait occasionné une chasse à l'homme contre les éléments de l’ex-sécurité présidentielle.

Certains, mis aux arrêts, ont été maltraités et écroués à la gendarmerie dans l'attente de leur procès. Le 18 janvier dernier, le juge d'instruction en charge du dossier a ordonné une mise en liberté provisoire de 24 des 48 détenus, dont un fils de l'ex-président Alpha Omar Konaré et l'ex-chef d'état-major d'Amani Toumani Touré. Mais, chose curieuse, le procureur tarde à donner son quitus pour leur élargissement.

Pourtant, les familles des militaires et bien d'autres Maliens s’étaient réjouis de cette décision judiciaire, considérée comme une mesure d'apaisement et de réconciliation dans un contexte difficile où l'unité et la cohésion doivent plus que jamais être promues. On comprend alors difficilement l'attitude du parquet, accusé à tort ou à raison de subir des pressions du camp de Kati, dirigé par les putschistes du 22 mars 2012, pour maintenir en prison les présumés putschistes.

A l’heure où la communauté internationale se démène pour mettre hors d’état de nuire ces djihadistes qui attaquent sans coup férir le Mali, il est plus que jamais nécessaire qu’à Bamako on taise les querelles byzantines pour aller vers le seul objectif qui vaille : la reconquête de la partie nord du territoire.

Une fois libérés de cette invasion terroriste, les Maliens pourraient s’occuper de leurs problèmes domestiques tels que ce putsch qu’auraient perpétré les bérets rouges.

A bon entendeur, salut !

Adama Ouédraogo Damiss

 Commentaires