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© Autre presse par DR
Vacances à l’université de ouaga: les étudiants entre petits boulots et révisions |
Des étudiants du Burkina Faso ont réaffirmé leur mécontentement, mercredi matin à Ouagadougou, en dénonçant publiquement que le principal restaurant de l' Université utiliserait des produits alimentaires avariés.
Les étudiants réunis autour du collectif "Deux heures pour nous, deux heures pour l'Afrique" ont expliqué que c'est le 4 février 2015 que le pot aux roses a été découvert avec des pâtes alimentaires "sans date de fabrication ni péremption" au restaurant universitaire central.
A cette occasion, 12 bidons d'huile de qualité douteuse, des pâtes alimentaires et des sacs de lait soupçonnés d'être avariés figuraient au nombre des produits alimentaires suspectés d'être avariés.
Qualifiant ces faits d'"homicide volontaire entrepris par le service de restaurations", le président du collectif, Serge Bayala a relevé que les étudiants ont décidé de mettre un terme à la consommation desdits produits alimentaires qui, sans nul doute, affecteraient la santé des futurs cadres du pays.
M. Bayala qui dit avoir fait l'objet des "menaces" et des coups de fil anonymes tendant à vouloir le "corrompre", a rappelé que les étudiants sont unanimes à ne pas cautionner de tels faits qui ne sont justifiés que par la cupidité de l'homme.
Au terme d'une rencontre avec le directeur du Centre national des oeuvres universitaires (CENOU), lundi dernier, les étudiants ont exigé, entre autres, la mise à terme sans condition du contrat du prestataire, la lumière sur les conditions d'attribution des marchés, le lancement d'un appel à candidature du futur prestataire et l'engagement des poursuites judiciaires pour " intoxication volontaire".
Le président de la Ligue des consommateurs du Centre, Serge Bambara a indiqué que son organisation apporte un "soutien ferme" aux étudiants pour que les repas servis dans les restaurants universitaires soient de "qualité".
Des contrôles inopinés effectués par la direction générale du Contrôle économique et de la répression des fraudes, l'Agence burkinabè de normalisation et de la métrologie, avec l'appui de la Police, en mi-février, ont permis de déceler environ 1.300 tonnes de canettes de sucreries périmées dans un entrepôt appartenant à un opérateur économique proche de l'ex-régime chassé du pouvoir, fin octobre dernier, suite à un soulèvement populaire.
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