Le CDP chez le Mogho Naaba: «Les autorités de transition doivent être traitées avec respect au Burkina et l’étranger»

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Publié le mercredi 18 mars 2015 | FasoZine

© aOuaga.com par A.O
Politique : le CDP rend une visite de courtoisie au Mogho Naaba
Mardi 17 mars 2015. Ouagadougou. Palais royal du Mogho Naaba. Une délégation de cadres du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) a rendu une visite de courtoisie au Mogho Naaba Baongho, chef suprême des Mossé

Le directoire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ex parti au pouvoir, a effectué ce mardi 17 mars 2015 dans la matinée, une visite de courtoisie chez le Mogho Naaba Baogho, l’empereur des Mossé. La forte délégation était conduite par Léonce Koné, président du directoire.

Outre la visite de courtoisie, le CDP, de l’avis du président du directoire, est « venu remercier le Mogho Naaba pour le rôle de sagesse et de conseiller qu’il joue dans la conduite des affaires du Burkina depuis les événements d’octobre dernier et du démarrage de la transition ». « Nous lui avons aussi demandé des conseils sur l’action que le parti lui-même est en train d’entreprendre pour relancer ses activités », a ajouté Léonce Koné sur les motifs de cette visite.

Par ailleurs, M. Koné a répondu à la question de l’inéligibilité de certains membres de l’ex majorité souhaitée par certains acteurs de la société civile. Pour ce dernier, tous les problèmes ont été évoqués avec le Mogho Naaba et que le souhait de son parti est que « la transition puisse aboutir à des élections transparentes, ouvertes à toutes les forces politiques et à tous les citoyens du Burkina Faso, conformément à la loi ».

Suites au mouvement d’humeur de certains Burkinabè de la Côte d’Ivoire, exigeant leur droit de vote, qui a empêché la tenue de la rencontre d’explication de la délégation gouvernementale à Abidjan, certaines langues y voient la main invisible du CDP, qu’en dites vous ?

Réponse du président du directoire : « On comprend la frustration de nos compatriotes de Côte d’Ivoire y compris ceux des autres pays étrangers qui ne pourront pas participer aux élections prochaines. Mais je pense d’abord que quelles que soient les divergences que l’on peut avoir par rapport à cette question à l’interne, on ne saurait résoudre la question par des agitations et la violence. En second lieu, les autorités de la transition sont actuellement celles qui représentent l’Etat burkinabè. Nous, au CDP, notre souhait est qu’elles soient traitées avec respect partout au Burkina Faso et à l’étranger. »

En l’en croire, l’empereur des Mossé, leur a prodigué des conseils tout leur invitant à la tolérance, au pardon et à la réconciliation pour un meilleur devenir du Burkina Faso. Et de son avis, le Mogho Naaba ne leur a jamais fait des injonctions politiques, que ce soit avant ou après les événements d’octobre 2014, car « cela n’est pas de la nature du Mogho Naaba de faire des injonctions sur des questions politiques à des partis politiques ».

Dimitri Kaboré