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Protocole de Nagoya au Burkina Faso : la fin proche du pillage des ressources génétiques
Publié le mardi 17 mars 2015  |  Sidwaya




Le Secrétariat permanent du Conseil national pour l’environnement et le développement durable (SP-CONEDD) a formé des journalistes et des communicateurs sur le protocole de Nagoya, le vendredi 13 mars 2015 à Ouagadougou. Ce protocole porte sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation (APA).

Le Burkina Faso a ratifié le protocole de Nagoya (du nom de la ville japonaise où le protocole a été adopté), sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation (APA) le 10 janvier 2014. Le Burkina est ainsi le 29e pays qui a adhéré à ce protocole et compte le mettre en œuvre d’ici fin 2015. A cet effet, le Secrétariat permanent du Conseil national pour l’environnement et le développement durable (SP-CONEDD) a formé des journalistes et des communicateurs sur ce protocole, le vendredi 13 mars 2015 à Ouagadougou. Il s’est agi de les outiller sur le contenu et les enjeux dudit protocole afin qu’ils relaient l’information auprès des populations. Le protocole de Nagoya est un traité international juridiquement contraignant qui a été adopté le 29 octobre 2010 pour soutenir la Convention sur la diversité biologique (CDB), notamment en son 3e objectif relatif à l’utilisation des ressources génétiques. Ce protocole recommande une équité dans la répartition des avantages tirés des exploitations des ressources génétiques entre les fournisseurs et les utilisateurs de ces ressources. Les ressources génétiques concernées sont celles provenant des plantes, des animaux, des microorganismes et utilisées à des fins commerciales notamment dans la recherche, l’industrie pharmaceutique et cosmétique. Ce protocole vise également un accès satisfaisant aux ressources génétiques, un transfert approprié des technologies entre les pays développés et ceux en voie de développement. Le point focal national de la CDB, Somanegré Nana, a relevé que les industries pharmaceutiques, cosmétiques, phytogénétiques et zootechniques se sont développées grâce aux ressources génétiques des pays sous développés. «Cependant, les gains et les avantages tirés de ces transferts n’ont guère été partagés avec les communautés d’origine qui payent cher les ressources génétiques transformées. Le protocole de Nagoya est donc inédit car son application permettra de règlementer l’accès aux ressources génétiques du pays qui ont l’objet de biopiraterie et de tirer profit de cela», a-t-il expliqué. Cependant, le protocole n’est pas rétroactif et les ressources génétiques utilisées par les firmes antérieurement ne sont pas concernées. Le point focal du protocole de Nagoya sur l’APA au Burkina Faso, Jean-Bosco So, a relevé que le protocole contribuera au renforcement de la souveraineté des Etats sur leurs ressources génétiques avec la mise en place des institutions et législations nationales relatives à l’APA. «Il permettra un équilibre dans les relations entre les fournisseurs et les utilisateurs des RG, la valorisation des savoirs traditionnels des populations autochtones. Il contribuera à la conservation de la diversité biologique et à l’utilisation durable de ses éléments constitutifs», a-t-il ajouté. Il a relevé qu'après l’information de tous les acteurs concernés par le protocole, le gouvernement mettra en place un cadre national et des outils pour sa mise en œuvre d’ici fin 2015.


Eliane SOME
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