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Perturbation de la rencontre entre le MATDS et des Burkinabè de Côte d’Ivoire : l’ex-majorité indexée par des OSC de Bobo
Publié le jeudi 12 mars 2015  |  Le Quotidien
Journée
© Le Quotidien par Bénéwendé Bidima
Journée internationale de la femme : sous l`angle de l`emploi au Burkina
Dimanche 8 mars 2015. Ouagadougou. L`épouse du chef de l`Etat, Marie Kafando, a présidé la cérémonie de commémoration nationale de la 158e Journée internationale de la femme placée au Burkina sous le thème "Autonomisation économique des femmes : accès à la formation professionnelle et à l`emploi". Photo : Auguste Denise Barry, ministre de l`Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, parrain de la cérémonie




Le dimanche 8 mars 2015, une délégation des autorités Burkinabé, conduite par Auguste Denise Barry, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, était à Abidjan pour expliquer aux compatriotes les raisons de leur non participation aux prochains scrutins. Elle a été « agressée » par des militants du collectif des associations et mouvement de jeunesse burkinabé de Côte d’Ivoire (CAMJBCI) pour, selon eux, exiger le respect de leur droit de vote. Indignées, des OSC de la ville de Bobo ont animé une conférence de presse le mercredi 11 mars 2015, à Sya pour donner leur lecture de la situation.

Pas de doutes pour eux, cette manifestation à Abidjan est l’œuvre des caciques de l’ex-majorité tapis dans l’ombre.
Pour des « contraintes », les Burkinabé de la diaspora ne prendront pas part aux élections prochaines comme le stipule les textes en vigueur. Ainsi, pour donner la « vraie information » aux compatriotes vivant hors du pays, le ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et de la Sécurité, Auguste Denise Barry, depuis un certain temps, conduit une caravane dans la sous-région et même au-delà pour expliquer à ces derniers, les raisons de cette décision. Si dans certains pays comme le Ghana et le Mali, le ministre et sa suite ont été accueillis à bras ouverts, en Côte-d’Ivoire, c’est tout à fait le contraire.

En effet, alors que la délégation conduite par Denise Barry s’entretenait avec la diaspora Burkinabé vivante au pays de Félix Houphouët Boigny, des militants du CAMJBCI, se sont déguisés en des troubles-faites pour perturber les travaux pour selon eux, revendiquer le respect de leur droit au vote. Indignées, des organisations de la société civile (OSC) de Bobo-Dioulasso ne veulent pas rester silencieuses quant au comportement de ceux qu’elles qualifient de « milice de politiciens expatriés instrumentalisés ». D’où cette conférence de presse. Bref dans leurs propos, les conférenciers se sont adressés non seulement aux autorités Burkinabè, mais aussi Ivoiriennes tout en indexant l’ex-majorité d’être les instigateurs de ces mouvements.

« L’occasion faisant le larron, c’est le lieu de dire au président Michel Kafando et à son Premier ministre Yacouba Isaac Zida, que les 30 et 31 octobre 2014, nous étions dans la rue pour mettre fin à 27 années de dictature de Blaise Compaoré et de son clan. Alors, que des dispositions soient prises très prochainement pour épurer la scène politique les caciques du système Compaoré qui à défaut d’être aux arrêts doivent disparaître de la scène politique » a laissé entendre Salifou Ouédraogo, président du mouvement Anti-tryptique et porte-parole des conférenciers. Faute de quoi, menace-t-il, nous prendrons en temps opportun nos responsabilités. Qualifiant l’acte des Burkinabé de Côte d’Ivoire de révoltant, les conférenciers estiment qu’il aurait été sanctionné avec toute la rigueur de la loi s’il avait été posé au Faso.

Cependant, ils attendent du Président du Faso, la fermeture instantanée du consulat du Burkina Faso dans ce pays le temps que « justice soit rendue » ; l’annulation pure et simple de tout dialogue avec la diaspora de Côte d’Ivoire au sujet de leur participation à ces élections. Si Salifou Ouédraogo et ses camarades attendent beaucoup des autorités du Burkina dans cette affaire, le gouvernement d’ADO n’est pas en reste. Aux autorités Ivoiriennes, les conférenciers souhaitent qu’une enquête soit diligentée « sur ces escrocs au plus tôt et avec sérénité afin que les auteurs et les commanditaires soient identifiés et sanctionnés à la hauteur de leur barbarisme ». Avec un air anxieux, les conférenciers ont corroboré les propos du Président du Faso selon lesquels le danger pourrait venir de la Côte d’Ivoire.

« Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire, nous ne sommes pas en sécurité » ont-ils repris tout en précisant que les manifestations ont été commanditées depuis le Faso. Aussi, quant à la caravane en vue pour aller rendre visite à Blaise Compaoré, les OSC de la ville de Sya ne sont pas tout à fait d’accord. Elles exhortent les autorités à tout mettre en œuvre afin que la caravane ne soit trop ébruitée de sorte à frustrer les populations qui se sont révoltées contre ce même Blaise. Aux Burkinabé de la Côte-d’Ivoire, les conférenciers ne les ont pas managés. « S’ils sont des citoyens comme ils le prétendent, qu’ils fassent une caravane pour non seulement venir se faire enrôler au Burkina mais aussi pour les votes. C’est ça aussi le patriotisme » ont-ils conclu 1

Par Mady BAZIE
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