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Safiatou Lopez/Zongo à propos de la candidature des militaires : « Si nous n’avons pas eu peur d’affronter Blaise Compaoré, ce ne sont pas ses ″soldats″ »
Publié le jeudi 12 mars 2015  |  Le Quotidien
Société
© aOuaga.com par A.O
Société civile : l`APDC lance ses activités de 2015
Dimanche 18 janvier 2015. Ouagadougou. Maison du peuple. L`Association pour la promotion de la démocratie et la participation citoyenne (APDC) a lancé ses activités de 2015 en présence du Premier ministre Yacouba Isaac Zida. Photo : Safiatou Lopez/Zongo, présidente de l`APDC




L’Association pour la promotion de la démocratie et la participation citoyenne (APDC) a animé une conférence de presse, hier mercredi 11 mars 2015, à Ouagadougou. Cette rencontre avec les hommes et femmes de médias faisait suite aux incidents survenus lors de la rencontre entre le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Auguste Denise Barry, et les Burkinabè de Côte d’Ivoire, le lundi 9 mars dernier.

«Nous constatons qu’à l’interne comme à l’extérieur, des individus mal intentionnés, manipulés par le matériel s’adonnent à des pratiques tendant à déstabiliser la Transition politique au Burkina Faso. C’est une situation déplorable et cela risque d’entacher le bon fonctionnement de notre Transition et partant, menace la stabilité de notre pays ». C’est ainsi que la présidente de l’Association pour la promotion de la démocratie et la participation citoyenne (APDC), Safiatou Lopez / Zongo a planté le décor de la conférence de presse, animée hier 11 mars 2015, au siège de ladite association. Pour elle, cette démarche vise à « d’empêcher que des filles et des fils de ce pays s’entre-déchirent pour des intérêts non moins politiques et politisés ».

Dénonçant l’incident, Safiatou Lopez a assuré que ces faits constituent « une menace grave » pour le Burkina. Ce d’autant plus que, pour elle, ceux qui ont commis ces actes ne sont pas des Burkinabè. « C’est vrai que nous n’avons pas de preuves matérielles. Mais, des camarades sur place nous rapporté que ce sont des Dioula qu’on a ramassé avec des cars à Grand Lahou et d’autres villes qui ont fait. Sinon, les Burkinabè se connaissent entre eux », a-t-elle lâché, non sans assurance. Elle en veut pour preuve, la présence de l’ex-président Blaise Compaoré, son frère cadet François Compaoré et l’ex-belle-mère nationale, Alizèta Ouédraogo en Eburnie. Toute chose, selon elle, qui ne serait pas fortuite puisque c’est dans le seul pays où son exilées ces personnes qu’il y a eu problème. « Je soupçonne une complicité de l’Etat ivoirien. Car, avec toute la sécurité qu’il y a, s’il n’y avait pas de complicité, cela n’aurait pas pu se faire », a clamé la présidente de l’APDC.

Soutien à la Transition

Par ailleurs, Safiatou Lopez a réaffirmé l’« attachement » et le « soutien inébranlable » de sa structure et des autres structures à la Transition. De ce fait, en attendant qu’une suite favorable soit apportée à leur demande, la présidente de l’APDC a demandé aux Burkinabè de « sortir massivement » ce jeudi 12 mars à midi, à l’aéroport international de Ouagadougous « pour accueillir la délégation conduite par le ministre de l’Administration territoriale, de Décentralisation et de la Sécurité ». Par ailleurs, il a appelé « ses frères de la diaspora » d’avoir le sens du dialogue et de se départir de ces « groupes d’individus instrumentalisés ». Une initiative qui s’explique, selon les conférenciers, par le fait que la Transition appartient à tous les Burkinabè. « Si la Transition échoue, c’est comme si tous les Burkinabè avaient échoué. L’insurrection populaire sera vaine et les élections ne pourront pas avoir lieu. Or, si les élections n’ont pas lieu, ce sera encore pire qu’avant », foi de Safiatou Lopez / Zongo.

Non à la candidature des militaires !

Concernant la candidature des militaires à la présidentielle du 11 octobre prochain, les conférenciers ont opposé leur véto. Pour eux, il n’est pas question que « des individus qui devraient être poursuivis pour avoir attenté à notre constitution et ayant commis le crime de trahison qui constitue le crime le plus grave de notre ordonnancement juridique errent encore à travers le pays ». A la question de savoir les motivations profondes d’une telle radicalité, la présidente de l’APDC dira que ce ne sont pas « n’importe quels militaires, mais des super officiers de Blaise » qui ont soutenu la modification de l’article 37 jusqu’au 30 octobre, date de l’insurrection populaire.

« Nous attendons que la commission des réformes se mette en place. Mais, que ces personnes sachent qu’on ne peut accepter leurs candidatures. L’article 25 de la Charte les empêche de se présenter », a soutenu Safiatou Lopez. Avez-vous peur d’affronter ces derniers dans les urnes ? Cette question qui lui fera dire : « Si nous n’avons pas eu peur d’affronter Blaise Compaoré, ce ne sont pas ses soldats ″ ».
Pour rappel, en plus de l’APDC, deux autres associations, à savoir le Réveil artistique et culturel (RAC) et Mouvement des jeunes pour le salut national (MOSANA) ont animé la conférence de presse.

Par Philippe Bouélé BATIONO
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