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36e congrès du syndicat national des enseignants africains du Burkina : « S’il n’y a pas de statut particulier pour les enseignants, l’achèvement de l’année peut être hypothéqué », Séma Blégné, SG/SNEA-B
Publié le mercredi 11 mars 2015  |  Le Quotidien




Six mois après la tenue de son 36e congrès ordinaire, le syndicat national des enseignants africains du Burkina (SNEA-B) s’est réuni le samedi 7 mars dernier, à Ouagadougou, pour mesurer le chemin parcouru du mouvement, afin « d’affuter les armes pour les combats futurs ». Tout en dénonçant les vivres en état de putréfaction de certaines cantines scolaires, le secrétaire général national du SNEA-B a interpellé les autorités de la Transition sur le respect du protocole du statut particulier du corps éducatif.

Le Syndicat national des enseignants africains du Burkina a tenu son tout premier conseil extraordinaire post-insurrection, le 7 mars dernier, à Ouagadougou. Au cours du conseil, les participants venus des provinces du pays, ont passé en revue les questions qui touchent le monde éducatif burkinabè. Selon eux, malgré toute la bonne volonté de l’autorité du pays, il y a toujours des difficultés qui minent le bon fonctionnement de leur secteur. C’est pour cette raison, qu’ils ont dénoncé, sans détour, la pourriture des vivres destinés aux cantines scolaires. « Le monde de l’éducation a été sidérée de voir que des magasins entiers de vivres du MENA sont en train de pourrir. La pourriture de ces vivres aurait atteint un certain niveau où même les animaux n’auraient même pas envie de consommer ces vivres-là. Alors qu’au même moment, des écoles n’ont pas été approvisionnées en cantine scolaires », s’est indigné le SG/ du SNEAB, Séma Blégné. Ils ont par ailleurs demandé à ce qu’une solution immédiate soit trouvée dans le cadre de la dotation des écoles en cantines scolaires. Autre problème evoqué a été celui relatif au manque de matériels scolaires handicapant le bon déroulement des cours. « Des écoles entières sont en déficit de craies, et ces écoles sont prêtes à arrêter les cours, parce qu’il leur manque l’outil essentiel de travail qu’est la craie », a déploré Séma Blégné. Il a également saisi l’occasion pour demander aux autorités de la Transition de respecter le protocole déjà signé entre les syndicats du monde éducatif et le gouvernement précédent dans l’intérêt de tous. « Partout au monde, l’éducation a un statut particulier. C’est après des luttes qu’on nous l’a octroyé. Et si les autorités de la Transition veulent balayer d’un revers de la main ce protocole, nous réengagerons les mêmes luttes. Nous avons décidé que s’il n’y a pas de statut particulier, l’achèvement de l’année peut être hypothéqué », a précisé Séma Blégné.

« La Transition ressemble à une marche de crabe »

Les participants au conseil ont également demandé aux autorités d’avoir un œil regardant sur les logements des enseignants. Des logements qui, de leur avis, ne sont pas en état d’accueillir des locataires, puisqu’ils sont non seulement lézardés, mais aussi trop chers pour les enseignants. La question du déroulement de la Transition a été aussi évoquée. Sur ce point, les participants ont demandé aux dirigeants de la Transition de s’attaquer les vrais problèmes au lieu de les contourner. « La Transition ressemble à une marche de crabe, on voit les obstacles, mais on préfère les contourner. On ne sait pas à quelle fin. Les autorités de la Transition ne doivent pas fermer les yeux face aux problèmes qui assaillent le monde des travailleurs de l’ensemble du peuple burkinabè », s’est exprimé Séma Blégné

Par Lassané SAWADOGO
(stagiaire)
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