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Burkina : partis et société civile contre les candidatures de militaires à la présidentielle d’octobre
Publié le mercredi 11 mars 2015  |  AFP
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© Ministère par DR
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé, conduit la délégation du Burkina à la 69e Assemblée générale de l`ONU à New York aux Etats-Unis




Ouagadougou - D’importantes organisations de la société civile et une trentaine de partis politiques se sont prononcés mardi soir contre les candidatures de militaires à la présidentielle d’octobre au Burkina Faso, une déclaration ciblant le général Djibrill Bassolé, un des favoris du scrutin.

Les militaires doivent être "exclus du jeu politique", ont affirmé ces structures, dont les représentants ont rencontré en fin de journée le président Michel Kafando.

"On a vu des gens comme le général Bassolé annoncer leur candidature. Nous
disons que l’armée doit être dans les casernes", a tonné un participant, qui a
requis l’anonymat.

Djibrill Bassolé, l’ex-chef de la diplomatie du président déchu Blaise
Compaoré, a confirmé à demi-mot il y a deux semaines sa volonté de concourir à
la présidentielle, pour laquelle il apparaît comme un postulant majeur à la victoire finale.

Selon ses proches, ce général de gendarmerie, à l’image très positive malgré sa proximité avec l’ancien chef de l’Etat, a introduit en février une demande de mise en disponibilité de l’armée, dont l’acceptation devrait ouvrir la voie à sa candidature.

Un militaire souhaitant se présenter à une présidentielle devrait se libérer des drapeaux "au moins trois voire cinq ans" avant d’être candidat, a lancé Alphonse Ouédraogo, porte-parole de 33 partis de l’ancienne opposition à Blaise Compaoré.

Plusieurs organisations de la société civile, dont le Balai citoyen, en pointe dans la chute fin octobre de l’ancien chef de l’Etat, ont martelé leur "opposition" à "voir les militaires participer aux futures élections", selon un de leurs encadrants.

Outre M. Bassolé, deux autres officiers, les colonels Yacouba Ouédraogo et Jean-Baptiste Natama - ancien ministre des Sports et ex-cadre de l’Union africaine (UA) -, ont annoncé leur candidature à la présidentielle.

Ce scrutin, présenté comme l’un des plus ouverts jamais organisés dans ce pays sahélien pauvre d’Afrique de l’Ouest, doit mettre fin à la transition démocratique ouverte après le départ fin octobre de M. Compaoré.

Des élections présidentielle et législatives se tiendront le 11 octobre au Burkina Faso, moins d’un an après sa chute. Blaise Compaoré a été balayé après 27 ans de règne par la rue, qui critiquait son accaparement du pouvoir et le népotisme de son clan.

roh/jf/tll
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