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Burkina : les avocats de Sankara exhortent les autorités à « aller au-delà des paroles »
Publié le mardi 10 mars 2015  |  AIB
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Affaire Thomas Sankara : les avocats de la famille animent une conférence de presse
Mardi 10 mars 2015. Ouagadougou. Siège de l`Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS). Trois avocats burkinabè de la famille de Thomas Sankara ont animé une conférence de presse pour faire le point du dossier relatif à l`assassinat du président du Conseil national de la révolution (CNR) et 12 de ses compagnons le 15 octobre 1987. Photo : Me Bénéwendé Sankara




Ouagadougou - Les avocats de la famille du président Thomas Sankara tué en 1987 lors d’un coup d’Etat, ont demandé mardi aux autorités de la Transition, d « ’aller au-delà des paroles », six jours après que le gouvernement ait décrété « l’exhumation et l’expertise des restes » de celui-ci.

« Les paroles doivent céder la place aux actes concrets. Les différents lenteurs de ce dossier (Thomas Sankara, ndlr) nous désolent », ont regretté lors d’un point de presse, les trois avocats des « ayants-droit » du père de la Révolution burkinabè de 1983 à 1987.

Pour les avocats, « la Transition joue toute sa crédibilité dans cette affaire (…) », ajoutant que, « nous prenons acte des engagements pris devant le peuple dont on comprend la légitime inquiétude dans la lenteur du traitement du dossier ».

Se prononçant sur les relations qui les lient aux autorités de la transition dans ce dossier, les avocats de la famille Sankara parlent de « méfiance ».

« Les autorités de la Transition ont pris des engagements publiquement. Ces engagements constituent une obligation. Nous les prenons aux mots » a lancé Me Bénéwendé Stanislas Sankara (pas de liens familiaux avec le président Sankara).

Il a en outre affirmé avoir eu une audience avec le Premier ministre et la ministre en charge de la Justice sur le sujet.

« Le Premier ministre nous a dit que l’affaire sera confiée dans les meilleurs délais à la justice militaire. Mais je ne me fais pas l’avocat de ces autorités », a déclaré Me.Sankara.

Le capitaine Thomas Sankara, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 1983, a été tué quatre ans plus tard lors du putsch qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir.

Depuis 1997 la famille du défunt président avait demandé l’autorisation sans suite d’exhumer la tombe « supposée contenir son corps ».

Le 4 mars dernier, le gouvernement de Transition, aux affaires depuis la chute de Blaise Compaoré fin octobre suite à une insurrection populaire, a adopté un décret portant autorisation d’exhumation et d’expertises des restes du président Thomas Sankara, le lendemain de la publication d’un communiqué de la veuve de Sankara démentant « tout accord » avec les nouvelles autorités dans cette affaire.

Selon les avocats de la famille Sankara, l’exhumation et l’expertise doivent être accompagnées de la constatation judiciaire. « Bien au-delà de l’identification (du corps, ndlr), la famille réclame vérité et justice » a souligné Me Ambroise Farama.

« Les éléments obtenus de l’exhumation doivent servir dans la suite du dossier » a renchérit Me Sankara.

Agence d’information du Burkina

BPR/NDT/


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