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Affaire Thomas Sankara : les avocats de la famille attendent des actes concrets
Publié le mardi 10 mars 2015  |  aOuaga.com
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Affaire Thomas Sankara : les avocats de la famille animent une conférence de presse
Mardi 10 mars 2015. Ouagadougou. Siège de l`Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS). Trois avocats burkinabè de la famille de Thomas Sankara ont animé une conférence de presse pour faire le point du dossier relatif à l`assassinat du président du Conseil national de la révolution (CNR) et 12 de ses compagnons le 15 octobre 1987




Trois avocats de la famille de Thomas Sankara ont animé une conférence de presse le 10 mars 2015 à Ouagadougou. Il s’est agi pour maîtres Bénéwendé Sankara, Ambroise Farama et Julien Lalogo de faire le point du dossier Thomas Sankara depuis l’insurrection populaire de fin octobre 2014 et surtout après la décision du gouvernement d’autoriser la famille de procéder l’exhumation des restes du président du Conseil national de la révolution (CNR) aux fins d’expertise.

La conférence de presse a eu lieu au lendemain d’une mission effectuée en France par mâitres Bénéwendé Sankara et Ambroise Farama au cours de laquelle ils ont, par exemple, rencontré la veuve, Mariam Sankara, à Paris et à Montpellier. En introduction à la conférence de presse, Me Ambroise Farama a relevé que le décret du Conseil des ministres du 4 mars dernier relatif à l’autorisation d’exhumation des restes du capitaine Sankara a suscité une polémique et une confusion vu qu’il intervient au lendemain d’un communiqué de la famille démentant tout accord avec les autorités de la transition dans le cadre de l’affaire Thomas Sankara. Pour lui, cette situation est due à un déficit de communication entre les autorités de la transition, les avocats et la famille ainsi qu’aux propos malencontreux du président de la transition depuis le 21 novembre 2014, date de la passation des charges au sommet de l’Etat. Me Farama a également regretté plus de paroles que d’actes concrets dans le dossier depuis l’insurrection. "Aucun acte juridictionnel n’a été posé jusqu’à ce jour", a-t-il souligné avant d’ajouter que "la transition joue sa crédibilité dans cette affaire".
A sa suite, Me Bénéwendé Sankara, qui a eu une audience le 9 mars avec le Premier ministre et la ministre en charge de la Justice relative au dossier Sankara, s’est présenté aux journalistes pour répondre à la première série de questions. D’emblée, il a fait état de méfiance plutôt que de confiance dans les rapports entre les avocats de la famille et les autorités de la transition qui parlent plus qu’elles n’agissent dans ce dossier, selon lui. Et de parole, il en a encore été question, foi de Me Sankara, à l’audience avec le Premier ministre qui a laissé entendre que rien ne l’empêche d’ordonner la réouverture du dossier, que tout sera mis en oeuvre à cette fin.
Sur l’autorisation d’exhumation des restes, Me Sankara a fait savoir que celui-ci est un droit accordé à la famille par le gouvernement conformément à une décision rendue en 2006 par le Comité des droits de l’homme des Nations unies. Toutefois, sa mise en oeuvre incombe à l’Etat burkinabè et non à la famille. "Il ne s’agit pas pour la famille d’aller avec des pioches pour ouvrir la tombe", a-t-il dit pour mieux préciser sa pensée. En plus du décret, les avocats de la famille exigent un acte judiciaire, la nomination d’un juge d’instruction qui, à son tour, va solliciter des experts agréés en matière d’exhumation car, selon Me Farama, "si vous faites une expertise qui n’est pas judiciaire, elle ne lie pas le juge".

Séni DABO


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