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Lettre ouverte aux chefs des partis politiques de l’ex-CFOP : mettre fin à la trame diabolique
Publié le samedi 7 mars 2015  |  Le Quotidien
Mouvement
© aOuaga.com par Séni Dabo
Mouvement d`humeur du RSP : l`ex-opposition vigilante et inquiète
Vendredi 6 février 2015. Ouagadougou. Des responsables de partis affiliés à l`ex-chef de file de l`opposition politique (CFOP) ont animé une conférence de presse pour réagir au mouvement d`humeur du 4 février du Régiment de sécurité présidentielle (RSP)




« Les acteurs de l’ex-CFOP sont interpellés à plus d’un titre. Laissez les querelles intestines et revoyez les stratégies collectives afin de contrer l’hydre qui remue dangereusement ses tentacules ». C’est en tous cas, la conviction du Sociologue-pédagogue, Paul Ilboudo, face à ce qu’il appelle la « scissiparité du CDP en partis satellites dont l’objectif est de perturber l’élection présidentielle ». La déclaration qui suit donne plus de détails à cette conviction.

Les ténors du CDP et autres alliés visibles mais aussi de l’ombre ont juré de jouer le rôle de perturbateurs de notre processus démocratique nouveau engagé depuis le 30 octobre 2014. Pour cela, plusieurs stratégies de reconquête du pouvoir perdu lors du match engagé contre le peuple sont mises en application. L’une de ces stratégies, la plus remarquable est celle de la scissiparité du CDP en partis satellites dont l’objectif est de perturber l’élection présidentielle. A première vue, l’on croirait que la naissance de ces partis satellites fait suite à un besoin d’expression démocratique qui ne peut être trouvé à l’intérieur du mastodonte CDP. C’est vrai que ce parti est loin d’être un exemple de démocratie, mais il y a lieu de s’inquiéter quant aux perspectives plus ou moins déclinées par les acteurs de ce grand groupe. Le noyau CDP qui reste en l’état est toujours animé par des gens dont la qualité de démocrate peut être multipliée par moins l’infini, mathématiquement parlant. C’est sans doute des acteurs politiques qui, au-delà de leurs pairs hommes politiques nourrissent des ambitions revanchardes sur le peuple qu’ils connaissent plus ou moins. Ressurgir à tout prix dans la gouvernance politique du pays directement ou par alliance afin d’étouffer bien de dossiers nauséabonds de la gouvernance passée est un impératif pour ces gens. Leur salut passe par là. C’est ce qui justifie les propos du genre « A défaut d’être roi, nous serons faiseurs de roi ». C’est un défit lancé à l’ensemble du peuple qui a versé sa sueur et son sang les 30 et 31 octobre 2014 pour se libérer du joug oppresseur et maléfique du régime quasi trentenaire de la famille COMPAORE et affidés. Se réveiller pendant qu’il est encore temps afin de ne pas regretter un quelconque attentisme destructeur est un impératif catégorique. Pour cela, les acteurs de l’ex CFOP sont interpelés à plus d’un titre. Laissez les querelles intestines et revoyez les stratégies collectives afin de contrer l’hydre qui remue dangereusement ses tentacules. Dites-vous une chose, personne de vous n’ira à Kosyam grâce à l’accompagnement de quelque groupe de pestiférés que ce soit et boucler une année à la tête de l’Etat. Il n’y aura point de règne dans une perspective de continuité des pratiques de gouvernance décriées et combattues par le peuple qui a versé sa sueur et son sang sous le soleil de plomb d’octobre. Cette mise en garde concerne au premier chef les « deux favoris de l’élection présidentielle d’octobre 2015 ». En effet, plus que tout autre candidat, Zéph et Roch doivent admettre une chose : « la gouvernance à venir doit être pleinement celle des citoyens et non celle de groupuscules d’intérêt comme cela se passait sous l’ère Compaore ». Une telle considération a une implication très intéressante qui doit inéluctablement servir d’éthique politique. Il est indéniable que la marche actuelle de notre démocratie a besoin d’être guidée par une éthique politique de bonne qualité. S’en tenir à cette éthique est une exigence de la part des citoyens qui n’accepteront point des alliances qui vont encore dévoyer la démocratie tant espérée. Alors, messieurs les compétiteurs de l’ex CFOP, ce que vous avez à faire, dites rapidement dans une sorte de déclaration publique que vous n’avez pas besoin d’appuis quelconques de la part de ceux qui ont dévoyé jusqu’à la date du 30 octobre 2014 la démocratie burkinabè. Vous verrez qu’une telle déclaration mettra fin à l’éclosion des partis dont l’objectif est de fragmenter l’électorat pour les marchandages politiques aux allures compromettantes. Comme un vœu de chasteté, le serment attendu devra avoir une force de loi devant le peuple burkinabè qui n’est plus le même. Il comprend que sa destinée est dans ses propres mains et non dans celles d’un quelconque groupe de magiciens. Il votera pour le candidat de son choix. Il n’acceptera pas de passer pour perte et profit dans une situation de marchandage politique qui n’auront pour objectif que des intérêts de clans. Dans tous les cas, aucun candidat de l’ex-CFOP ne devra se voir perdant. La véritable défaite serait l’intrusion des anciens dirigeants déboulonnés les 30 et 31 octobre 2014 grâce à une sorte d’alliance dans le jeu du pouvoir politique 1

Paul ILBOUDO, Socio-pédagogue
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