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Budget d’austérité : le gouvernement explique comment il compte réduire son train de vie
Publié le vendredi 6 mars 2015  |  FasoZine
Hommage
© aOuaga.com par A.O
Hommage : feu Joseph Ki-Zerbo immortalisé à travers un monument
Dimanche 1er février 2015. Toma (province du Nayala). La municipalité a dédicacé un monument à la mémoire de l`historien et homme politique feu Joseph Ki-Zerbo. Photo : Jean Gustave Sanon, ministre de l`Economie et des Finances




Le ministre de l’Economie et des Finances, Jean Gustave Sanon, et son collègue de la Communication, Frédéric Nikièma, ont expliqué comment le gouvernement comptait réaliser des économies pour coller au budget d’austérité adopté. C’était au cours d’un point de presse ce jeudi 5 mars 2015 à Ouagadougou.

Le budget d’austérité du Burkina Faso s’établit en dépenses à 1 804 milliards de francs CFA. Pour un pays aux mille besoins comme le Burkina Faso, c’est assez serré. Mais Jean Gustave Sanon décrit ce budget comme « réaliste » et « bâti autours des moyens mobilisables ». Il implique, d’après le ministre, « une rationalisation et une maitrise des dépenses, ce qui passe par la réduction des dépenses de fonctionnement généralement qualifié de réduction du train de vie de l’Etat ».

Et dans ces conditions, l’Etat ne va plus « dépenser pour dépenser », mais pour « atteindre des résultats bien précis ». C’est ainsi que toutes les entités publiques que sont l’administration centrale et ses démembrements, et toutes les entités recevant des deniers publics sont priées dépenser le strict nécessaire. Le gouvernement leur balise le chemin en établissant une liste d’une trentaine de mesures qui, espère M. Sanon, produiront des résultats immédiats ou à moyen terme.

Réduction des véhicules de service et rationalisation de leur affectation, pratique du covoiturage et suppression des présentations des vœux du nouvel an à l’épouse du président du Faso, voilà quelques mesures immédiates que le gouvernement compte prendre. L’exécutif va également s’attaquer à la gestion des baux de l’Etat en les ouvrants à la concurrence. « Il y a des prestations que l’Etat paye qui sont au-delà des coûts du marché », martèle le ministre.

Les missions des fonctionnaires, les réunions internes des administrations (séminaires, ateliers, etc.), qui se tiennent souvent hors de Ouagadougou et qui obligent les ministères à délier le cordon de la bourse pour loger les « séminaristes » et leur servir des per diem, seront rigoureusement encadrées par le gouvernement. « L’opportunité de tenir des réunions hors de Ouagadougou est laissée à l’appréciation de chaque service. Elles ne sont pas interdites, mais elles doivent être rationnalisées », précise le patron du département des Finances, qui promet aussi un meilleur suivi de la masse salariale. « Nous parlons de maitrise plus que de suivi parce qu’il ne s’agit pas de toucher aux avantages acquis par les travailleurs, mais d’éviter que des agents, du fait du manque de rigueur dans le contrôle ne soient amenés à percevoir durablement des sommes indues, comme es indemnités qui ne doivent plus par exemple être servies à un agent en position de stage, mais qui continuent de l’être parfois », détaille Jean Gustave Sanon.

A long terme, l’exécutif réfléchit à instaurer la journée continue et des bureaux paysagers, car croit M ; Sanon, les open space « permettront d’économiser 70% de ce que nous dépensons aujourd’hui pour doter chaque fonctionnaire d’un bureau ». Cette panoplie de mesures, espèrent le gouvernement, auront une « incidence sur la prise de conscience des agents publics et des usagers de l’administration sur la nécessité de nos besoins par rapport à nos ressources ».

DTS
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