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Baisse du prix des hydrocarbures : pas satisfaite, la CCVC va protester le 8 avril prochain
Publié le vendredi 6 mars 2015  |  FasoZine
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© Autre presse par Roger Nana
Prix des hydrocarbures : la CCVC insatisfaite de la nouvelle baisse
Jeudi 5 mars 2015. Ouagadougou. Centre d`éducation ouvrière. La coordination nationale de la Coalition contre la vie chère (CCVC) a animé une conférence de presse pour juger insuffisante la nouvelle baisse de 25 F CFA sur le prix du litre des hydrocarbures. Photo : Chrysogone Zougmoré, premier vice-président de la CCVC




La Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) organisera, le 8 avril 2015 sur toute l’étendue du territoire national, une journée nationale de protestation contre la « baisse non significative » des prix des hydrocarbures. Aux yeux du 1er vice président du CCVC, Chrysogone Zougmoré, les deux baisses de 25 F CFA chacune concédées par le gouvernement (le 19 janvier et le 3 mars, Ndlr), soit 50 Francs au total, restent insuffisantes et son largement en deçà des attentes des populations. Les raisons de ce mécontentement ont été livrées aux journalistes au cours d’un point de presse ce jeudi 5 mars 2015 à Ouagadougou.

La première raison avancée est que cette diminution, « faite d’une manière unilatérale », ne prend pas en compte les revendications de la coalition, qui est une baisse de 150 FCFA au moins. « La diminution demandée et attendue doit se jouer sur deux tableaux : la baisse du cours du baril (facteur conjoncturel) mais aussi et surtout la structure des prix des hydrocarbures (facteur structurel) », a indiqué Chrysogone Zougmoré.

Si l’on en croit ses explications, l’Etat perçoit trois taxes : la taxes de douanes, taxes sur les produits pétroliers –TPP-, et la Taxe sur la valeur ajoutée. Et le cumul de ces derniers pèse de plus de 250 F CFA sur le litre. Pour la Coalition, il faudrait donc d’abord réduire les taxes, surtout la TPP.

Le deuxième argument de la CCVC est que le cumul de ces deux baisses reste insuffisant et ne saurait avoir un impact sur les prix d’autres produits et services. Selon M. Zougmoré, « la diminution substantielle que nous demandons et attendons toujours vise non seulement à soulager les populations, mais aussi à donner un coup de fouet à l’économie par un accroissement de la consommation ».

La troisième raison de cette insatisfaction tient au fait que la CCVC n’est pas d’accord que le gouvernement fasse payer aux consommateurs la mauvaise gestion des gouvernements passés et celle de la nationale des hydrocarbures (Sonabhy). « Les passifs évoqués liés aux sommes importantes que l’Etat et la Sonabel doivent à la Sonabhy ne peuvent être opposés aux consommateurs car les taxes que perçoit l’Etat sur les différents produits pétroliers suffisent à assurer la subvention de l’Etat à la Sonabhy. Et la Sonabel, qui se donne les moyens d’obliger les consommateurs à payer leurs factures, doit payer ce qu’elle doit à la Sonabhy », a ajouté Chrysogone Zougmoré, par ailleurs président du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples

C’est au vu donc de toutes ces raisons que la coordination nationale de la CCVC a décidé de tenir le 8 avril prochain une journée nationale de protestation avec, à la clé, une grève sous la houlette de l’Unité d’action syndicale (UAS) et des marches meetings. Cette journée, qui se tiendra dans toutes les régions du pays, vise, entre autres, à exiger une baisse significative du prix de l’essence et à la prise de mesures pour réaliser un audit sérieux sur la gestion de la Sonabhy.

Dimitri Kaboré
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