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Une importante loi anti-corruption votée au Burkina Faso
Publié le jeudi 5 mars 2015  |  AFP
CNT
© aOuaga.com par A.O
CNT : c`est parti pour l`unique session de 10 mois
Lundi 22 décembre 2014. Ouagadougou. Hôtel du député. Le Conseil national de la transition (CNT) a ouvert solennellement sa session unique qui va durer 10 mois




Ouagadougou - Les députés burkinabè ont voté mardi une importante loi anti-corruption, un texte très attendu alors que le clan du président déchu Blaise Compaoré était accusé de népotisme, a-t-on appris jeudi
auprès de députés.
"Cette loi est exemplaire et complète. Elle ne s'attaque pas qu'à la corruption mais également à la concussion (abus d'autorité d'un fonctionnaire), au délit d'initié, au financement des campagnes électorales...", s'est félicité Wilfried Zoundi, un parlementaire du Conseil national de transition (CNT), l'assemblée intérimaire qui l'a votée.
82 députés ont adopté ce texte et un seul s'est abstenu, a déclaré David Mayenga, un parlementaire, qui salue une étape importante dans la "moralisation de la vie publique".
Les "délits d'apparence" (permettant de confondre une personne au train de vie injustifiable) seront désormais sanctionnés, alors que les hautes autorités et fonctionnaires susceptibles de se faire corrompre (gendarmes aux frontières, fonctionnaires du cadastre, magistrats, etc.) devront publier la
liste de leurs biens, selon des sources concordantes.
Les coupables de crimes économiques encourent désormais jusqu'à 20 ans d'emprisonnement et de fortes amendes.
"La loi votée mardi est un pas décisif, même s'il faut attendre son application en vue de lendemains meilleurs au Burkina Faso", a estimé Karfa Gnanou, un magistrat membre du Réseau national de lutte anti-corruption, une ONG centrale dans l'adoption du texte.
Le texte anti-corruption ne devrait pas avoir d'effet rétroactif, même si le "délit d'apparence" permettra, de fait, d'inquiéter des cadres de l'ancien régime, selon M. Mayenga.
L'ex-président Blaise Compaoré a été renversé fin octobre par la rue, qui critiquait avant tout sa mainmise sur le pouvoir et l'accaparement des richesses nationales par ses proches.
Le président intérimaire Michel Kafando, un ancien diplomate, et son Premier ministre, le lieutenant-colonel Isaac Zida, dirigent le Burkina depuis mi-novembre, jusqu'aux élections présidentielle et législatives d'octobre. La CNT fait office d'organe législatif intérimaire.
Une loi anti-corruption avait été présentée sous M. Compaoré par des députés des anciennes majorité et opposition, mais le gouvernement l'avait retoquée en 2013 pour en faire une coquille vide. Elle avait alors été retirée par les parlementaires impliqués.
bur-jf/ahu
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