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Burkina : le président Kafando exhorte l’armée à se tenir loin des chapelles politiques
Publié le jeudi 5 mars 2015  |  AFP
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© Présidence par DR
Le Président du Faso, Michel Kafando, a pris part à la 24è session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine(UA) à Addis Abeba les 30 et 31 janvier 2015




Ouagadougou - Le président du Burkina Faso Michel Kafando a exhorté jeudi l’armée à se tenir "loin des chapelles politiques", quelques semaines après la crise provoquée par la garde présidentielle qui
avait exigé la démission de son numéro deux, Isaac Zida, devenu Premier ministre.
L’armée doit "demeurer unie et solidaire, sans esprit partisan, sans clanisme ou élitisme et surtout loin des chapelles politiques", a affirmé M. Kafando, qui recevait jeudi à la présidence des officiers, sous-officiers et
soldats du rang de tous les corps militaires burkinabè.
Début février, des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’un des piliers du régime de l’ex-président Blaise Compaoré, avaient réclamé la démission d’Isaac Zida, qui avait demandé la dissolution "pure et simple" de ce corps d’élite.
Le RSP avait ensuite renoncé au départ du Premier ministre, contre la promesse du non-démantèlement du corps d’élite. Mais la société civile avait vu dans son action la main de Blaise Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire.
Selon un politologue, certains ministres, issus de l’armée, sont également accusés de "rouler pour un parti politique", le Mouvement pour le progrès (MPP) de Roch-Marc Christian Kaboré, un ancien Premier ministre de M. Compaoré devenu opposant sur le tard.
Le rôle de l’armée est de "s’intégrer dans la nation (...) de façon ordonnée", "dans la cohésion" et "la discipline", a rappelé jeudi Michel Kafando, qui avait déjà rejeté il y a trois semaines le "diktat" de la garde
présidentielle.
Selon de nombreux observateurs, la crise au sein de l’armée a été accentuée par la guerre de succession après la chute le 31 octobre du président Compaoré.
Le chef d’Etat-major général des armées, le général Nabéré Honoré Traoré, s’était d’abord proclamé chef d’Etat avant d’être supplanté par le lieutenant-colonel Zida, le numéro 2 du RSP.
Blaise Compaoré, après 27 ans de règne, a été renversé fin octobre par la rue, qui critiquait sa mainmise sur le pouvoir et le népotisme de son clan.
Le Burkina est dirigé depuis mi-novembre par le binôme Michel Kafando-Isaac Zida, un ancien diplomate devenu président intérimaire et un Premier ministre également lieutenant-colonel.
Les deux hommes, qui conduisent la "transition" démocratique, doivent s’effacer après les élections présidentielle et législatives prévues en octobre.
roh/jf/jpc
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