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Prix des hydrocarbures : la CCVC insatisfaite de la nouvelle baisse de 25 F CFA
Publié le jeudi 5 mars 2015  |  CCVC
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© Autre presse par Roger Nana
Prix des hydrocarbures : la CCVC insatisfaite de la nouvelle baisse
Jeudi 5 mars 2015. Ouagadougou. Centre d`éducation ouvrière. La coordination nationale de la Coalition contre la vie chère (CCVC) a animé une conférence de presse pour juger insuffisante la nouvelle baisse de 25 F CFA sur le prix du litre des hydrocarbures




La coordination nationale de la Coalition contre la vie chère (CCVC) a animé une conférence de presse pour juger insuffisante la nouvelle baisse de 25 F CFA sur le prix du litre des hydrocarbures. Voici la déclaration liminaire lue par le premier vice-président de la CCVC, Chrysogone Zougmoré.


Mesdames, Messieurs les journalistes,

Je voudrais, au nom de la coordination nationale de la CCVC, vous remercier d’avoir répondu à notre invitation de ce matin, en vue d’échanger autour d’une question qui préoccupe nos populations. Cette préoccupation exprimée notamment par la CCVC est soumise aux autorités de la transition depuis le début de l’année 2015.
Le mardi 3 mars 2015, le gouvernement a annoncé une diminution de 25F sur le litre d’essence. Cette diminution fait suite à une première diminution de 25F opérée le 19 janvier 2015, diminution que la CCVC avait jugée très insuffisante. D’où le sit-in du 4 février 2015 organisée sur l’ensemble du territoire national et la grève des 17 et 18 février organisée par l’UAS autour d’une plate-forme qui contenait la revendication d’une baisse sensible des prix des hydrocarbures. En rappel, ce que la CCVC revendique, c’est une baisse sensible d’au moins 150F du prix de l’essence.
Par cette conférence de presse, la CCVC voudrait se prononcer sur la baisse de 25F annoncée par le gouvernement.
Auparavant, sur la question de la disponibilité du gaz, qui constitue également une préoccupation de la CCVC, nous nous réjouissons du fait que la tension qui existait à ce niveau se soit quelque peu amoindrie, du fait notamment d’une relative baisse de la demande, liée à l’entame de la période de chaleur. Ce que nous demandons toutefois au gouvernement, c’est de prendre toutes les mesures qui s’imposent,afin d’assurer une disponibilité du gaz même durant les périodes de forte demande.
Pour revenir à la baisse des prix des hydrocarbures, si nous considérons la revendication telle que nous l’avons formulée, il est évident que la diminution annoncée le mardi 03 mars par le gouvernement et qui porte à 50F le total des deux diminutions reste insuffisante, largement en deçà des attentes des populations et ne saurait donc nous satisfaire. Pourquoi ?

- D’abord, parce que la diminution ne prend pas en compte entièrement notre revendication. En effet, nous avons régulièrement indiqué que la diminution demandée et attendue doit se jouer sur deux tableaux : la baisse du cours du baril (facteur conjoncturel) mais aussi et surtout la structure des prix des hydrocarbures (facteur structurel). Faut-il le rappeler, l’Etat perçoit sur le litre d’essence trois taxes à savoir les droits et taxes de douanes, la taxe sur les produits pétroliers (TPP) et la TVA. Le cumul de ces trois taxes est de plus de 250F. A ces trois taxes, il convient d’ajouter les frais et marges de la SONABHY. Ce que nous disons, c’est qu’il faut revoir à la baisse ces taxes et particulièrement la TPP ;

- La deuxième raison de notre insatisfaction tient au fait que le cumul des deux baisses reste insuffisant pour avoir un impact sur les prix d’autres produits et services notamment les transports. Or, la diminution substantielle que nous demandons et attendons toujours vise, non seulement à soulager les populations, mais aussi à donner un coup de fouet à l’économie par un accroissement de la consommation ;

- Enfin, la troisième raison de notre insatisfaction tient au fait que les arguments avancés par le gouvernement ignorent ce que nous avons toujours dénoncé, à savoir la volonté de faire payer aux consommateurs la mauvaise gestion des gouvernements passés ainsi que de la SONABHY ; les passifs évoqués liés aux sommes importantes que l’Etat et la SONABEL doivent à la SONABHY ne peuvent pas être opposés aux consommateurs car :
1. les taxes que perçoit l’Etat sur les différents produits pétroliers suffisent à assurer la subvention de l’Etat à la SONABHY ;
2. la SONABEL, qui se donne les moyens d’obliger les consommateurs à payer leurs factures (avec parfois des pénalités) doit payer ce qu’elle doit à la SONABHY.

Au total, la coordination nationale de la CCVC ne peut que réitérer ses positions à savoir :
- son refus de faire payer par la population, les passifs laissés par les dignitaires de la IVème république ;
- l’exigence d’une baisse sensible du prix de l’essence ;
- la prise de mesures pour réaliser un audit sérieux sur la gestion de la SONABHY ;
- l’exigence que tous les auteurs de pillage, de fraude, de surfacturation, de détournement soient identifiés et traduits en justice.

• Pour une baisse substantielle des prix des hydrocarbures, maintenons la mobilisation !
• Pour l’instauration d’une justice sociale véritable et conséquente en faveur des populations de nos villes et campagnes, mobilisons-nous !

Je vous remercie.

Ouagadougou, le 5 mars 2015


Pour la Coordination Nationale


Le 1er vice-président


ChrysogoneZougmoré

N.B : la titraille est du site


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