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Art et Culture

Yondo ou la mort du Do : un appel pressant à retourner à nos valeurs africaines
Publié le mercredi 4 mars 2015  |  Sidwaya




Le film documentaire anthropologique Yondo ou la mort du Do chez les Sara au Sud du Tchad a été projeté, le lundi 2 mars 2015, au pavillon de la créativité du SIAO, en présentation publique. Cette projection a permis à la réalisatrice, Kantiébo Rosalie Edjou Djomniyo, de montrer combien il est important de s’attacher à sa culture.

Le Yondo ou la mort du Do chez les Sara au Sud du Tchad est un rite initiatique réservé aux hommes de 12 à 77 ans. Le film documentaire qui lui est consacré a été projeté au public, le lundi 2 mars 2015, au pavillon de la créativité du SIAO. D’une durée de 52 mn, ce rite construit l’homme. Il permet à ce dernier de sortir de son état sauvage à l’état civilisé. Le Yongo procure chez les initiés le sens de la responsabilité. Chez les Sara, le Yongo attache l’homme à sa culture et à sa terre. Tant qu’un individu n’a pas été initié au Yondo, il n’est pas écouté par ses pairs. L’initiation qui dure trois mois, pouvait s’étaler avant jusqu’à six mois. Selon la réalisatrice du film documentaire, Kantiébo Rosalie Edjou Djomniyo, il lui a fallu dix ans pour concrétiser son projet. «J’ai pris les premières images en 1997. De 1997 à 2007, je suis allée chaque année», a-t-elle mentionné. Et de poursuivre : «Pendant le tournage, ils n’ont pas voulu que je prenne la prise du feu. J’espère pouvoir avoir ces images en 2017». Ce documentaire s’adresse à la jeunesse. Selon les propos de sa réalisatrice, il y a des choses, des connaissances dans nos traditions que la jeunesse africaine a complètement abandonnées pour s’ouvrir à l’Occident. Aujourd’hui, c’est l’Occident qui semble tout dicter, comme si au départ Dieu n’avait rien donné à l’Afrique, a regretté Kantiébo Rosalie Edjou Djomniyo. «Dans nos traditions, si nous cherchons un peu, on va trouver certaines vérités», a-t-elle affirmé. Avant de lancer un appel : «Je souhaiterai que l’on s’intéresse beaucoup plus à nos traditions, qu’on essaie de voir ce que cela peut nous apporter et que les religions dites révélées arrêtent de fustiger en disant que nos traditions sont sataniques ». Toujours pour Kantiébo Rosalie Edjou Djomniyo, l’objectif du film est d’exhorter l’Afrique, surtout sa frange jeune, à se reprendre au risque de complètement se perdre dans le concert des nations. La projection du Yongo ou la mort de Do au FESPACO permet de partager avec la société Sara, les inquiétudes sur le futur de la culture africaine, mais aussi la célébration de la résistance des sociétés africaines aux valeurs importées.


Ollo Aimé Césaire HIEN
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