Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Grogne des boulangers et pâtissiers : 48 h de débrayage pour exiger de meilleures conditions
Publié le mercredi 4 mars 2015  |  Le Quotidien
Baguettes
© Autre presse
Baguettes de pain




Les 4 et 5 mars 2015, les boulangers et pâtissiers du Burkina Faso, sous la bannière de leur Fédération (FNBP-B) observent une grève. Leur objectif est d’exiger de leurs employeurs de meilleures conditions de vie et de travail. Ils l’ont fait savoir aux hommes de médias, hier 3 mars, à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse. Selon Konomba Traoré, président de la FNBP-B, si ce débrayage ne produit pas les effets escomptés, d’autres actions seront envisagées.

« En effet, les travailleurs boulangers et pâtissiers de notre pays connaissent des conditions de vie et de travail catastrophiques comparables à celle des ouvriers du XIXe siècle, c’est-à-dire : salaire dérisoire (souvent en dessous du SMIG) ; licenciements abusifs ; fermetures abusives des sociétés de boulangeries et pâtisseries ; absence de visite médicale annuelle des travailleurs ; non-paiement des heures supplémentaires ; absence de repos hebdomadaires et de congés annuels; refus d’autorisation d’absence ; non déclaration des travailleurs à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ; injures proférées à l’endroit des travailleurs par des patrons et coups de mains portés sur des travailleurs ; etc ».

C’est ce tableau sombre qu’a peint, hier 3 mars 2015, la FNBP-B, à Ouagadougou. Selon les conférenciers, ce triste sort est réservé à des travailleurs d’un secteur porteur qui suscite la convoitise de plusieurs expatriés. Pour sortir de la précarité, les travailleurs ont planché sur l’adoption d’une convention collective dont l’application n’a pas rencontré l’assentiment des employeurs. « Du côté des autorités, on ne sent pas une volonté de soutenir l’adoption de la convention, ni de veuillez au respect des textes existants qui protègent les travailleurs », s’insurgent Konomba Traoré et ses camarades.

Une absence qui dérange

« En l’absence de cette convention collective, les travailleurs sont laissés à la merci des employeurs dont ils subissent exploitations et brimades diverses notamment, les violations répétées des textes et protocoles. En outre, le monde du travail des boulangers et pâtissiers est marqué par un musèlement des travailleurs et de ceux qui osent s’organiser dans leur syndicat, connaissent des intimidations, des menaces et même des licenciements », foi des conférenciers. Par ailleurs, les boulangers et pâtissiers pointent du doigt l’inaction du gouvernement quant à la satisfaction de sa plateforme revendicative. Pire, ils soulignent que de nos jours, il existe encore des employeurs qui refusent de respecter les accords de conciliation ou d’exécuter des décisions de justice. Pour la satisfaction de ses revendications, la FNBP-B invite les travailleurs boulangers et pâtissiers à se mobiliser pour exiger des autorités et des patrons, le respect intégral de ses préoccupations


Articles associés

 
Commentaires