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Journée portes ouvertes sur une technique nouvelle
Publié le mardi 3 mars 2015  |  Sidwaya




Le Centre international de recherche-développement sur l’élevage en zone subhumide (CIRDES) a organisé, le lundi 23 février, une journée portes ouvertes à Koumbia. L’objectif était de vulgariser la technique culturale dite de l’«agriculture de conservation».

Le Centre international de recherche-développement sur l’élevage en zone subhumide (CIRDES) veut simplifier le travail des paysans burkinabè afin de leur permettre d’accroître leur rendement agricole. Il a en effet testé une technique culturale dite «agriculture de conservation» dans trois villages, à savoir Koumbia dans la province du Tuy , Yilou et Sindri dans le Bam. Pour vulgariser ladite technique, le CIRDES a organisé une journée portes ouvertes le lundi 23 février 2015 à Koumbia. Les temps forts de cette rencontre ont été la projection du film «Nourrir la terre ou nourrir les animaux», la remise des prix aux lauréats du concours inter-producteurs, et la visite des stands d’exposition. Au sujet de la technique culturale, le chargé de conduire les activités agricoles du projet, le docteur Kaliffa Coulibaly, a indiqué qu’ «il y a trois principes dans cette pratique, notamment le travail minimal du sol, le versant cultural et la couverture du sol avec de la biomasse». Selon lui, le travail minimal du sol est de semer sans labourer le champ. «On peut tracer également la ligne de semis avec un outil, donc on parle de travail minimal du sol ou semis direct», a précisé M. Coulibaly. Et de confier qu’au regard du témoignage des paysans, les résultats sont satisfaisants. Chose que l’un des bénéficiaires de cette pratique, Rasmané Ouédraogo, a confirmé. «Les avantages de cette nouvelle technique sont l’enrichissement des sols et les meilleurs rendements. Avant de connaître cette nouvelle technique, les rendements n’étaient pas bons. En commençant avec elle en 2011, cultiver est devenu facile», a-t-il reconnu. Quant à la directrice générale du centre, Dr Valentine Yapi/Gnaoré, elle a exprimé sa satisfaction de voir qu’il y a des exploitants qui ont mis en pratique cette agriculture dite de conservation. «En fonction des témoignages qui ont été donnés, on peut dire que nous avons réalisé quelque chose. Le plus important n’est pas au moment du projet, mais c’est l’après projet qui nous intéresse», a affirmé la directrice générale. Pour elle, malgré les difficultés, les paysans doivent continuer parce qu’ils ont vu la finalité. «Aujourd’hui ils peuvent trouver que c’est dur, mais en fin de compte, les paysans gagnent car, ils ne labourent pas et gagnent en humidité du sol. L’objectif de cette JPO est de permettre aux populations de Koumbia et des villages environnants de voir ce que le CIRDES et ses partenaires ont fait par rapport à l’agriculture de conservation qui est à son début». Quant aux récompenses, les cinq premiers des trois villages en ont bénéficié. Les exposants ont eux, exprimé leur satisfaction d’être associés à l’événement. C’est le cas de Adéline Héma/ Ouattara qui trouve que c’est une occasion de promouvoir son activité. «Nous présentons les produits locaux transformés par nos femmes pour promouvoir ces produits et encourager les gens à manger local. Nos produits exposés sont, entre autres, le couscous de riz, le fonio pressé, le dêguê de mil et les biscuits de pain de singe», a-t-elle confié.


Boubié Gérard BAYALA
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