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Toussaint Abel Coulibaly, président de l’UPR : « Nous trouverons une autre branche sur laquelle nous allons nous percher »
Publié le lundi 2 mars 2015  |  Le Pays
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© aOuaga.com par A.O
Politique : des partis de la majorité et de l`opposition créent un front républicain
Jeudi 23 janvier 2014. Ouagadougou. Une quarantaine de partis politiques de la majorité présidentielle et de l`opposition ont créé un front républicain qui a été présenté aux journalistes lors d`une conférence de presse. Photo : Toussaint Abel Coulibaly, président de l`Union pour la république (UPR)




Sur invitation des populations de Datomo (village de la commune de Safané dans le Mouhoun), Toussaint Abel Coulibaly, président de l’Union pour la République (UPR), accompagné d’autres membres du bureau exécutif du parti, s’y est rendu le 22 février 2015. Les échanges qui se sont déroulés dans une ambiance festive, ont essentiellement porté sur le développement participatif.

Ils étaient nombreux les hommes, les femmes, les jeunes et même les enfants de Datomo et des 9 villages environnants à se mobiliser pour accueillir le président de l’Union pour la République (UPR). « Escorté » dès l’entrée du village par des motocyclettes à grosse cylindrée, des tricycles et sous les coups de canons des dôzôs, Toussaint Abel Coulibaly a pris un bain de foule sous une salve d’ovations dans la cour de l’école où a eu lieu la rencontre. « A travers cette mobilisation, nous avons voulu prouver l’intérêt que la population porte à l’UPR », a confié Soumana Gnanou, représentant des jeunes, qui a ajouté que ce qui leur tient à cœur, c’est « la solidarité, la mobilisation, la confiance et la fidélité au parti du Baobab ». Puis d’ajouter : « Toussaint Abel Coulibaly est notre frère. Nous ne pouvons pas le rejeter pour quelque motif que ce soit. C’est vrai que c’est la première fois qu’il vient ici, mais à travers ses représentants, il porte nos aspirations et nous, nous parlons le même langage», a-t-il confié. Pendant plus de 2 heures d’horloge, les échanges ont porté sur le développement. La plupart des intervenants ont égrené un chapelet de difficultés socioéconomiques auxquelles Datomo est confronté. Les préoccupations des uns et des autres ont porté sur des questions d’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’amélioration de leurs conditions de vie, notamment de leur cadre de vie. Comme doléances, la population a souhaité l’érection de Datomo en chef-lieu de commune afin de rapprocher les administrés de l’administration et permettre à cette localité d’avoir un nouveau souffle. L’achèvement de la construction de la seconde école primaire, l’augmentation des salles de classe du CEG, la réhabilitation de certains bâtiments des services sociaux de base et l’aménagement des infrastructures routières afin de désenclaver le village, ont constitué les autres points de doléances. Situé à 30 km à la limite de la commune de Safané, Datomo, cette bourgade de près de 6 000 âmes, est, selon certains intervenants, laissée pour compte. « Datomo mérite mieux que cela », a fulminé Zèha Fofana, la représentante des femmes, pour qui la gent féminine de cette localité veut et doit ressembler à leurs sœurs des autres coins du pays. Pour cela, elle a sollicité de l’aide pour des activités génératrices de revenus. Après avoir écouté le message livré par les représentants des différentes couches sociales de Datomo, Toussaint Abel Coulibaly a laissé entendre qu’il était un devoir pour lui d’honorer l’invitation à lui faite, mais aussi d’entendre et de comprendre les attentes des populations de cette partie de sa province. Pour lui, les préoccupations soulevées sont légitimes et justifiées. Le président de l’UPR a saisi l’occasion pour expliquer à la population qu’elle doit d’abord compter sur elle-même avant que d’autres ne viennent en soutien. Pour un cours sur la décentralisation, c’en était vraiment un. Morceaux choisis : « On n’est jamais mieux aidé que par soi-même. Avec le processus de décentralisation, il faut se battre là où on se trouve, avant d’exporter ce qu’on a vers les autres. Importer ce qu’il y a chez les autres pour venir en faire usage chez soi. La décentralisation est un processus où la compétition pour le développement est rude. Cette compétition, personne ne la mène à la place de l’autre. Chaque village doit penser à son développement, à celui de sa commune, de sa province et de sa région. Tout cela mis ensemble fait le développement national», a expliqué le patron de l’UPR. Il a aussi donné l’assurance aux populations que c’est ensemble que les solutions pourront être apportées.
Des nattes pour les mosquées, des ballons pour la jeunesse
Tout en confessant avoir été beaucoup édifié des attentes et de la mobilisation, Toussaint Abel Coulibaly a indiqué que sa formation politique est un parti de paix et de dialogue. Dans cette logique, il a demandé aux uns et aux autres de soutenir la transition et de toujours respecter les institutions républicaines. « Nous étions sur une branche d’un arbre. Cette branche a été arrachée. Mais comme l’arbre qui n’est autre que le Burkina Faso est resté debout, nous allons nous réorganiser et nous trouver de nouveau une autre branche sur laquelle nous allons nous percher et cela, nous le ferons avec vous », a indiqué l’ancien ministre de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation. Sans promettre quoi que ce soit, il a fait don de 50 nattes de prière aux mosquées et de 16 ballons à la jeunesse. Un don qui a été réparti séance tenante entre les bénéficiaires. Pour bon nombre de personnes, cette visite du président de l’UPR à Datomo est un tremplin pour lancer les bases de leur stratégie de mobilisation, surtout qu’après les évènements des 30 et 31 octobre 2014, certains ne savaient plus à quel saint se vouer. « Nous avons déjà sonné la mobilisation et nous porterons l’information dans tous les coins. Nous prenons l’engagement de mobiliser les jeunes en âge de voter afin qu’ils s’enrôlent massivement et contribuent par leur vote à la victoire», a indiqué Moussa Sanou, le rapporteur de la rencontre. Selon Adama Dao, ancien conseiller municipal de l’UPR de Datomo, tous gardent espoir. Il a rassuré le président du parti du Baobab que les fruits tiendront la promesse des fleurs. « Le travail de mobilisation a commencé et se poursuit pour les batailles futures ». Sans dévoiler sa stratégie, M. Dao a confié être très confiant et a prié les militants d’avoir confiance en son parti pour les batailles à venir. Fascinés par les propos du patron de l’UPR, les scolaires du CEG ont, à la fin de la rencontre, échangé et exposé également leurs préoccupations à Toussaint Abel Coulibaly. Ce dernier, très ému des échanges, a révélé que la mobilisation lui donne l’envie d’y revenir et qu’il a même un petit regret de n’être pas venu à Datomo un peu plus tôt. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette visite du patron de l’UPR à Datomo s’est transformée en liesse. Femmes, jeunes filles et personnes âgées ont esquissé des pas de danse jusque dans la soirée. Sur le chemin qui l’a conduit à Datomo, le patron de l’UPR a marqué des haltes en route dans certains villages de la commune de Safané. Aux dires de certains, ces arrêts ont permis aux militants de l’UPR de renouer le dialogue avec la direction du parti après l’insurrection populaire, mais aussi d’avoir de nouveau la boussole en main. « Après les évènements de fin octobre 2014, nous étions anxieux. Le fait de voir physiquement le président de notre parti, nous réconforte et nous rassure que nous pouvons toujours cheminer ensemble », a déclaré un militant de l’UPR de Nounou. Ces propos ont fait dire à Toussaint Abel Coulibaly que cette prise de contact a effectivement permis de rassurer les populations que l’UPR n’a pas abandonné le combat et qu’elle se préoccupe toujours de leurs désidérata. « Au-delà de nos personnes, c’est du Burkina Faso qu’il s’agit. Si les intérêts du Burkina Faso ne sont pas sauvegardés, nous aurons failli. C’est pour cela que nous nous présentons à nos frères et sœurs pour leur prouver notre présence ».

Serge COULIBALY
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