Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Qui sont les poseurs de mines contre la transition burkinabè ?
Publié le lundi 2 mars 2015  |  Agence de Presse Labor
Transition
© Autre presse par Roger Nana
Transition : le chef de l`Etat expose les priorités à la presse
Jeudi 22 janvier 2015. Ouagadougou. Palais de Kosyam. Le président du Faso, président de la transition, Michel Kafando, a rencontré les patrons d`organes de presse et les responsables et représentants d`associations et syndicats de presse pour leur exposer les priorités de la transition




Le président du Faso, Michel Kafando, président du régime de la transition démocratique du Burkina Faso a diplomatiquement fait allusion aux obstacles qui parsèment les chemins de la transition. En effet, lors de la rencontre de concertation avec les acteurs de la transition le lundi 23 février 2015 à Ouagadougou,le président Kafando a déclaré que la transition est confrontée à des réalités pratiques qui ne lui facilitent pas la tâche. La transition aurait donc souhaité un changement total tant au niveau du système de gouvernance que des responsables administratifs partout où cela s’avère nécessaire. Et le président de transition d’avouer que le terrain est miné. Alors, qui seraient ces poseurs de mines qui empêchent le gouvernement de la transition de mener à bien sa mission ? S’agirait-il du climat de rivalité qui s’observe entre les civils et les militaires pour la gestion et le contrôle des affaires publiques au Burkina ? Du côté des autorités de la transition, on a effectivement entendu des propos tels que ce n’est pas l’armée qui dirige la transition. Dans la réalité, c’est l’armée qui a toujours dirigé le Burkina depuis l’indépendance en 1960.Sur les huit chefs d’Etat qui se sont succédés, seuls deux sont civils, Maurice Yaméogo,le premier président(1959-1966) et le président de la transition Michel Kafando (18 novembre 2014-17 novembre 2015).

Les 6 autres sont des militaires :

-général Sangoulé Lamizana(1960 -1980)
-colonel Saye Zerbo(1980-1982)
-Médecin-commandant Jean-Baptiste Ouédraogo (1982-1983)
-capitaine Thomas Sankara(1983-1987)
-capitaine Blaise Compaoré (1987-2014).
-lieutenent-colonel Yacouba Isaac Zida(novembre 2014).

Au regard de ces faits historiques non falsifiables, il ne reste qu’à faire le constat que c’est la grande muette qui a longtemps tenu le gouvernail politique du Faso .Alors, on peut paraphraser les juges en disant que de tout il sera dressé procès-verbal. Les réalités politiques du Burkina Faso sont similaires à celles de l’Egypte et de l’Algérie où l’armée est omniprésente dans le dispositif de gestion des affaires publiques. Cette tendance est loin de s’estomper avec la ruée de candidats militaires à la présidentielle du 11 Octobre 2015.L’implication de l’armée dans la politique active, pose la même problématique que celle des chefs traditionnels dont la dépolitisation est vivement prônée par de nombreux citoyens burkinabè, dans l’optique de demeurer une institution coutumière crédible et respectée. Certains chefs ont compris cet appel et tentent de reconquérir la noblesse de leurs titres. Il convient à l’avenir d’accompagner méthodiquement aussi l’armée à se consacrer à son rôle républicain de défense de l’intégrité du territoire. Pour ce faire, il ne s’agit pas d’attiser des conflits et adversités entre civils et militaires, mais d’œuvrer pour un changement de mentalité et de comportement afin que chacun joue bien sa partition. Une bonne réorganisation de l’armée avec des missions et unités spécialisées dans la lutte anti-terroriste et de l’insécurité sera bien applaudie par les populations du Burkina et les chefs militaires et leurs troupes seront mieux appréciés que des chefs d’Etat. Pas besoin d’être chefs d’Etat pour être utiles à son pays.

Par DEMI-FOU
Commentaires