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© Autre presse par DR
Le Racing club de Bobo (RCB) a remporté la 28e coupe du Faso en football en battant, en finale, par 1 but à 0 l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO) le 5 août 2014 au stade Sangoulé Lamizana de Bobo-Dioulasso |
Le Racing club de Bobo-Dioulasso (RCB) est complètement passé à coté de son match retour de la Coupe de la Confédération. Tout comme à l’aller disputé il y a deux semaines à domicile (0-1), les Tigres de Diarradougou ont une fois de plus baissé le froc. Dans le fief de l’adversaire à Warri au Nigeria, samedi 28 février 2015, les garçons de coach Oscar Barro se sont inclinés sur le score de 3 buts à zéro, occasionnant du même coup leur éliminatoire de la compétition.
Le représentant du Burkina Faso à la Coupe de la Confédération, le Racing club de Bobo-Dioulasso (RCB), quitte prématurément la scène continentale dès les préliminaires. Samedi 28 février 2015, il a enregistré sa deuxième défaite dans le jardin de l’adversaire, le Warri city stadium au Nigeria. Pourtant, le début de la partie ne présageait pas d’une telle ampleur. Déjà mené à l’aller 1-0 à Bobo-Dioulasso, le RCB se devait de refaire son retard en terre étrangère avant d’envisager la qualification. Et il a crânement joué cette carte en début de partie, faisant même douter les Warri Wolves (les Loups de Warri) sur leurs propres installations. En effet, M’Bah Koné et ses camarades sont rentrés de plain-pied dans le match. Assez décontractés et athlétiques malgré les nombreuses difficultés rencontrées au cours du voyage, ils prennent d’entrée les initiatives du jeu. Dès la 3e minute, sur une percée de Boubacar Nimi, la défense de Warri Wolves est obligée de commettre la faute à l’entrée de sa surface de vérité. Mais ce coup franc matinal sera mal exploité par Banou Diawara. Le jeu s’anime puisque l’adversaire n’allait pas aussi se laisser conter facilement à domicile, surtout pas de si tôt. Les actions offensives sont plus burkinabè dans cette manche du jeu. Mais la finition est inefficace à l’image de ces frappes de Boubacar Nimi (16e) et Adama Barro (26e) ressorties par la défense. Il a fallu cette erreur de M’Bah Koné à la 30e minute, pour que les "noir et blanc” de Sya perdent cet enthousiasme qui les animait jusque-là. En effet, sur un centre d‘Abu Azeez, le défenseur central du RCB apprécie mal la trajectoire et manque d’intercepter le cuir. Etebo Oghenekaro en bon renard qui était à côté profite de cette erreur défensive pour ouvrir le score. Et c’était le déclic du jeu des wolves (loups) de Warri. La physionomie du match change et ce sont les Burkinabè qui sont bousculés dans leur base arrière. Péniblement mais avec beaucoup de chance, ils parviennent à gagner les vestiaires sans prendre un autre but.
De retour de la pause, les Racingmen ne sauront pas garder la sérénité pendant longtemps. Assaillis par l’adversaire galvanisé par son but de fin de première partie, Koffi Kouakou Hervé, le portier du RCB, voit de nouveau sa cage violée à la 60e sur une frappe bien enveloppée de Joseph Osadiaye. Dès lors, les Bobolais sentaient l’odeur de l’élimination. La tâche était désormais plus compliquée. Une réalité qui déstabilise quelque peu les joueurs qui finissent par prendre un troisième but. Ce coup de grâce a été porté par Freedom Omoforman à la 69e. Mais sans verser dans le découragement total, M’Bah Koné et ses camarades sauront limiter les dégâts avec seulement ces trois buts encaissés.
La mésaventure du RCB
S’il est vrai que la tâche s’annonçait d’avance difficile, voire impossible pour le RCB du fait du score du match aller à domicile (0-1), il va sans dire que les conditions du voyage ont aussi contribué à l’élimination de la formation burkinabè. Partie de Ouagadougou le jeudi 26 février dans la matinée (9 heures), l’équipe des Tigres de Diarradougou a transité par Lomé au Togo où elle a changé d’avion pour rallier Lagos aux environs de 13 heures, heure locale (12 heures, temps universel). Et c’est là que débutent les déboires de l’équipe. Les formalités sont longues, la barrière linguistique aidant, mais aussi, les représentants de Warri Wolves se feront attendre. C’est finalement vers 16 heures que les joueurs trouvent leur pied-à-terre. Le voyage qui devrait se poursuivre le lendemain de Lagos à Warri est programmé pour 16 heures. Comme par malheur, le vol 632 de Arik n’arrivera pas à destination puisqu’il sera obligé de refaire demi-tour sur Lagos pour des raisons d’intempéries. L’attente est de nouveau longue à l’aéroport avant de regagner l’hôtel. Le voyage est reprogrammé pour le samedi à 7h50mn (6h50 TU) et il fallait être à l’aéroport au moins deux heures à l’avance pour les formalités. C’est donc depuis 4 heures du matin que les joueurs du RCB étaient déjà sur pied le jour même du match. La délégation rallie Warri aux environs de 11 heures, soit 5 heures avant le match. La fatigue du voyage aidant, il va sans dire que les athlètes ne pouvaient s’exprimer qu’en deçà de leur forme dans le match. Il ya aussi lieu de relever que l’équipe a passé 3 jours sans entraînement. La demande de report du match au lendemain dimanche par la partie burkinabè a elle aussi reçu un refus catégorique de la part du commissaire du match, Aboubacar Alim Konaté du Cameroun. Pour sûr, la fatigue du voyage et le manque d’entraînement ont aussi influencé le jeu du RCB.
B. Léopold YE
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