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Amnesty international Burkina , a propos des 10 morts par balles de l’insurrection
Publié le samedi 28 fevrier 2015  |  Le Quotidien




« Après enquête, nous avons clairement dit que ce sont les éléments du RSP »
Amnesty international Burkina Faso a procédé au lancement de son rapport 2014-2015, le mercredi 25 février 2015, dans un hôtel ouagalais. L’année 2014 a été jugée « catastrophique pour des millions de personnes en proie aux violences ».
Un jour après le lancement mondial du rapport 2014-2015, Amesty international Burkina a emboité le pas de la structure mère¸ le mercredi 25 février dernier, à Ouagadougou. Ce rapport donne « une vision complète » de la situation des droits humains dans 160 pays du monde, dont 23 pays africains en 2014.
« 2014 s’est révélé catastrophique pour des millions de personnes en proie aux violences. La réponse de la communauté internationale aux conflits et aux violations commises par des Etats et des groupes armés est scandaleuse et inopérante ». Cette déclaration du secrétaire général d’Amnesty international, Salil Shetty, résume bien le contenu du rapport 2014-2015. En effet, il ressort du rapport que, malgré la création des Nations unies, il y a 70 ans, pour empêcher que les atrocités de la Grande guerre ne se reproduisent plus, « nous sommes témoins de violences massives et d’une crise sans précédent des réfugiés, dans le sillage de ces violences ». Pour y remédier, le rapport invite les dirigeants mondiaux à agir « immédiatement pour faire face à l’évolution de la nature des conflits », car « les prévisions pour l’année à venir sont sombres ».

Du renoncement au droit de véto

Le rapport invite également les 5 membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies « à renoncer à faire usage de leur droit de véto en cas de génocide ou d’autres atrocités de masse ». Une initiative qui pourrait, selon le rapport, « changer entièrement la donne » et conférer un nouveau souffle aux instruments dont dispose la communauté internationale pour protéger les civils en grand danger. Par ailleurs, le Canada, la Chine, les USA, l’Inde, Israël et la Russie ont été invités à ratifier le Traité sur le commerce des armes ou à adhérer à ce texte (entré en vigueur en 2014) pour réduire et contrôler le déferlement des armes dans des pays où elles sont utilisées contre des civils. Car, Amnesty international a dit s’inquiéter de la « montée en puissance de groupes armés non étatiques », tels que l’Etat islamique (EI), Boko Haram et AQMI.

Du cas RSP

En marge du rapport, des questions ont été posées sur la situation particulière du Burkina Faso. Concernant l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le directeur exécutif d’Amnesty international Burkina, Yves Boukari Traoré, a indiqué que tout avait déjà été dit sur le RSP, lors du précédent rapport publié le 25 janvier dernier. « J’ai constaté que, au fil du temps, les gens se rendent compte qu’on a fait des recherches sérieuses. Nous nous sommes limités à ces 10 morts par balles. Et, nous avons clairement dit que ce sont les éléments du RSP. Ça, c’est après enquête », a-t-il confié. Une démarche appuyée par Roger David Minoungou, l’un des trois conférenciers. Ce dernier a affirmé : « On ne peut pas s’exprimer sur des détails tant qu’on n’a pas des preuves. Comme d’habitude, on commandite toujours des recherches pour comprendre ce qui se passe avant de se prononcer ». Toutefois, le directeur exécutif a laissé entendre qu’il n’était pas du ressort d’Amnesty international de dire stop au RSP. « Il n’appartient pas à Amnesty international de s’immiscer dans les affaires politiques. Mais, nous sommes contents de déclencher quelque chose qui fait tâche d’huile », a lancé Yves Boukari Traoré. Pour sa part, David Roger Minoungou a demandé qu’une commission indépendante puisse être mise en place pour enquêter et élucider tous les problèmes de violation des droits humains, commis lors de cette insurrection.
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