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Le président appelle à diffuser "Timbuktu" au Fespaco, après des rumeurs de déprogrammation
Publié le jeudi 26 fevrier 2015  |  AFP
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© Présidence par DR (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Le Président du Faso, Michel Kafando, a pris part à la 24è session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine(UA) à Addis Abeba les 30 et 31 janvier 2015




Le président burkinabè Michel Kafando a appelé jeudi les dirigeants du Fespaco, l’un des plus importants festivals du film africain qui démarre samedi à Ouagadougou, à diffuser le film franco-mauritanien "Timbuktu", malgré des rumeurs de déprogrammation.

"Quelque chose qui pourrait m’inciter à aller avec vous dans les salles de cinéma ces jours-ci, c’est si vous me promettez que vous allez diffuser le film +Timbuktu+. Alors, très certainement, je serai avec vous", a déclaré M. Kafando lors d’un évènement culturel.

Des rumeurs font état d’une déprogrammation de "Timbuktu", qui a raflé sept prix lors de la dernière cérémonie des Césars, l’équivalent français des Oscars, dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur pour Abderrahmane Sissako.

Le film, une chronique de la vie quotidienne dans le nord du Mali sous la coupe des jihadistes pendant plusieurs mois en 2012, a également été récemment sélectionné aux Oscars dans la catégorie "Meilleur film étranger".

Dans un communiqué envoyé à l’AFP, M. Sissako dit avoir appris "avec consternation" la décision du 24e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) de "retirer" son film de la programmation.

Contactée par l’AFP, la direction du Fespaco s’est pour l’instant refusée à tout commentaire.

D’après une source proche de l’organisation, Abderrahmane Sissako n’a toutefois "jamais reçu de notification officielle sur le retrait du film" puisque "les tractations se poursuivent".

"Il y a pas mal de problèmes sécuritaires qui se posent" autour de "Timbuktu", a estimé le ministre de la Culture burkinabè Jean-Claude Dioma, interrogé par l’AFP, promettant de livrer rapidement la "position officielle" du gouvernement sur le sujet.

"Personnellement, je n’ai pas eu vent de menaces sur le Burkina ou sur de quelconques intérêts (étrangers), mais il y a des menaces partout où les islamistes pensent qu’on est en train de toucher à des aspects de leur croyance", a-t-il commenté.

Aucune menace spécifique n’a pour l’instant été détectée sur le Burkina du fait de la diffusion de "Timbuktu", ont indiqué plusieurs sources diplomatiques à l’AFP.

Des manifestations contre la publication d’une caricature de Mahomet dans l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo s’étaient transformées mi-janvier en émeutes anti-chrétiens au Niger voisin, faisant 10 morts et des dizaines de blessés.

Le Fespaco doit se tenir durant une semaine, du samedi 28 février au samedi 7 mars, à Ouagadougou.

roh-jf/fal


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