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Actions prioritaires pour une transition apaisée : vers la mise en place d’un dispositif de veille électorale
Publié le jeudi 26 fevrier 2015  |  Sidwaya
Election
© Autre presse par DR
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L’ONG Diakonia organise une conférence internationale, du 25 au 27 février 2015 à Ouagadougou, sur la capitalisation des acquis du Projet d’Actions prioritaires proactives (PAPP) en vue d’une transition apaisée pour une démocratie consolidée au Burkina Faso. Placé sous l’égide du président du Conseil national de la Transition (CNT), Chériff Sy, ce séminaire va se pencher, entre autres, sur la mise en place d’un dispositif de veille électorale pour accompagner la Commission nationale indépendante (CENI) dans l’organisation des élections de 2015.

«La transition aborde une période charnière de son mandat qu’est l’organisation des élections libres et transparentes qui seront portées de main de maître par la CENI. Aux côtés de cette institution, les Organisations de la société civile (OSC) auront un rôle majeur à jouer. Au niveau de Diakonia, nous avons le devoir de les accompagner dans la mise en pratique d’un dispositif de veille électorale». C’est en ces termes que le directeur pays de l’ONG Diakonia, Luther Yaméogo a justifié la tenue de la conférence internationale sur la capitalisation des acquis du Projet d’actions prioritaires proactives (PAPP) qui vise « une transition apaisée pour une démocratie consolidée.» Des participants venus de sept pays d’Afrique comme la Côte d’Ivoire, le Mozambique, le Sénégal, le Kenya vont, au cours de ce séminaire, partager leurs expériences avec des Organisations de la société civile (OSC) burkinabè sur la mise en place d’un monitoring électoral. Pour le directeur pays de Diakonia, le dispositif de veille électorale qui sera mis en place comportera trois adjuvants qui sont les mécanismes d’alerte pour prévenir les risques de violences, de corruption et de dysfonctionnement, une dynamique de renforcement de capacités et un monitoring des élections par l’utilisation des technologies de l’information et de la communication. A l’entendre, ce dispositif viendra renforcer celui mis en place par la CENI pour assurer des élections transparentes et libres acceptées par tous.
Le président de la CENI, Me Barthélemy Kéré, patron de la cérémonie d’ouverture de la conférence, a exprimé sa satisfaction de voir l’institution dont il a la charge être associée à une telle initiative.

Satisfaction de la CENI

« Nous sommes réjouis, à la CENI, de cette conférence qui voit la participation de sept pays étrangers qui ont expérimenté un certain nombre de pratiques sur le monitoring des élections. La présence de ces personnalités pour partager avec les OSC leurs expériences sur les modalités pratiques du travail sur le terrain est une initiative salutaire. L’observation électorale a plusieurs facettes, d’autant plus que certaines personnes viennent pour se promener et envoyer des rapports», a-t-il déclaré. Il a indiqué que le dispositif de veille que veut initier Diakonia a l’avantage de receler une dimension participative et inclusive. « Les gens seront là avant les élections pour nous dire ce qu’il y a comme problème. Le jour des élections, ces mêmes personnes seront également présentes dans certains bureaux de vote pour attirer l’attention de la CENI sur la manière dont les choses se déroulent. Cette interaction nous permettra, d’être informés de ce qui se passe sur le terrain, afin de pouvoir intervenir pour corriger les erreurs », a laissé entendre Me Kéré. Il a ajouté que la CENI entend relever trois défis inhérents aux élections, à savoir la révision du fichier électoral, la relecture du code électoral et le renforcement des capacités des acteurs du processus.

Dans son mot d’ouverture, le président du Conseil national de la Transition (CNT), Chériff Sy a souligné que ce séminaire offre un cadre idéal d’un dialogue pour asseoir une démocratie véritable. « Cette conférence consacre le dialogue multi acteurs comme principe fondamental pour traiter des grands problèmes qui se posent dans notre pays, dans un cadre fédérateur afin de partager les expériences en matière de gouvernance démocratique, d’en tirer des leçons et de les diffuser à l’échelle des meilleures pratiques », a précisé le président du CNT. Il a affirmé que la bonne gouvernance doit favoriser une gestion transparente des affaires publiques d’autant plus qu’elle poursuit un idéal de bonheur et de dignité : « Si le développement doit être généreux dans ses ambitions, la bonne gouvernance doit y pourvoir en favorisant les conditions de la confiance, de l’épanouissement des hommes et du succès des entreprises». Il a félicité l’ONG Diakonia qui, à travers sa démarche participative et inclusive, a permis à chaque composante de la gouvernance administrative et politique d’échanger et de faire des propositions d’actions concrètes en vue d’élections crédibles et transparentes.
D’autres thématiques inhérentes aux échéances électorales seront développées au cours de cette conférence.

Karim BADOLO
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