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Situation des droits humains dans le monde : amnesty international livre son rapport 2014
Publié le jeudi 26 fevrier 2015  |  Les Dernières Nouvelles du Faso
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© Autre presse par DR (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Le Directeur exécutif d’Amnesty International Burkina Faso, Yves Boukari Traoré




La cérémonie de lancement du rapport annuel de Amnesty international a eu lieu le mercredi 25 février 2015, à Ouagadougou. Cette organisation non gouvernementale (ONG) d’envergure internationale fait de la protection et de la promotion des droits humains, son cheval de bataille.

amnesty

Le face-à-face entre les représentants de cette ONG au Burkina Faso et les journalistes, de même que les acteurs des associations s’inscrivant dans la même dynamique avait pour objet de publier le rapport de l’année 2014, début 2015 de la situation des atteintes des droits de l’homme à travers le monde. Constitué de deux parties essentielles, ce rapport met en exergue d’une part, un avant-propos contenant des résumés régionaux de la situation des droits humains dans le monde. D’autre part, cette situation est présentée par pays (160 au total) tout en dénonçant les atrocités, les violations multiformes des droits humains et du droit international humanitaire. Ce document donne l’avertissement selon lequel les prévisions en matière de droits humains pour 2015 seraient catastrophiques si les dirigeants mondiaux ne prennent pas immédiatement les actions nécessaires afin de faire face à l’évolution de la nature des conflits et aussi en remédiant à d’autres défaillances que le rapport met à nu. Le rapport 2014/2015 met finalement en garde des réactions que ses initiateurs qualifient d’irréfléchies et des lois anti-terroristes draconiennes qui menacent la liberté d’expression à travers le monde.

La situation des droits humains dans les régions Afrique, Afrique du Nord et au Moyen Orient

Ce volet a été présenté par Christian Ouédraogo, coordonnateur campagne et activisme de Amnesty international Burkina Faso. « 2014, année marquant le 20e anniversaire du génocide rwandais, voit toujours l’Afrique en proie à des violations de droits humains lors des conflits armés » a-t-il introduit. M. Ouédraogo a par la suite, fait cas d’une recrudescence d’actes de terrorisme en Somalie, au Nigéria et au Kenya et une insécurité touchant la quasi-totalité des pays de la région. Il a cité au passage les violences généralisées entre communautés rivales et les attaques perpétrées par des milices alliées au gouvernement et des groupes d’opposition armés qui ont provoqué une augmentation considérable de morts en République centrafricaine et au Darfour. Dans l’Est de la République démocratique du Congo, le conflit aurait occasionné le mort de plusieurs personnes et contraint plus du million d’autres personnes à quitter leurs foyers. Le Nigéria est cité à travers la campagne de plus en plus violente du groupe Boko Haram qui a provoqué la mort d’environ 4000 civils depuis 2009 (début de l’insurrection). L’enlèvement des 2276 écolières par ce groupe en avril 2014 n’a pas été en reste. Dès lors, les forces de défense du pays ont « souvent » répondu par des actes brutaux menés sans discrimination, des exécutions extra-judiciaires, des arrestations massives et arbitraires de personnes et des actes de tortures. « Ce mépris des droits de l’homme et le droit international humanitaire se sont également manifestés au Soudan du Sud depuis décembre 2013 » a précisé Christian Ouédraogo, sans oublier de citer les cas de viols et des formes de violences sexuelles dans la totalité des théâtres de conflits. En Ethiopie et en Erythrée, des médias indépendants, des partis d’opposition et d’organisations de la société civile ont été pris pour cible. Au Rwanda des voix critiques ont été sommées de se taire à l’approche des élections de 2015. Le coup d’Etat manqué en Zambie (31 décembre 2014) s’est soldé par des arrestations d’une dizaine de personnes et le déclenchement d’une vaste répression contre les médias. Au Burkina Faso et au Togo des forces de sécurité ont employé une force excessive face à des manifestants contre des révisions constitutionnelles (10 morts par balle au Faso).

« Au Moyen Orient, 2014 a été une année catastrophique pour des millions de personnes en ces lieux et en Afrique du Nord, contrastant avec l’espoir de changement qui avait porté les soulèvements populaires dans le monde arabophone en 2011 » a expliqué M. Ouédraogo. Les gouvernements de ces régions auraient continué à réprimer les dissidences en limitant les droits à la liberté d’expression. Autrement dit, les opinions « jugées insultantes » à l’égard des autorités étatiques ou d’inimitié à l’égard de Dieu ont été sévèrement réprimées en Iran, en Egypte, en Jordanie, au Koweït et au Maroc.

Situation dans les Amériques, Asie Pacifique, Asie Centrale et Europe

Roger David Minoungou coordonnateur Croissance et activisme de l’ONG Amnesty international Burkina Faso a eu la charge de synthétiser les atteintes aux droits humains dans ces 4 espaces géographiques. « La situation des droits humains dans ces zones n’est pas reluisante non plus » a-t-il relevé d’emblée. Avant d’énumérer des actes de tortures, de mauvais traitements, des cas de disparitions, des violations « graves » de droits humains sous le couvert de la lutte contre le terrorisme, des assassinats, des intimidations de défenseurs de droits humains et de journalistes, la peine de mort, etc. Des faits qui ont été constatés aux Etats-Unis d’Amérique, au Japon, au Bélarusse. Aux Amériques nommément, la région a enregistré des inégalités croissantes, des discriminations et une impunité dont jouissent des auteurs de crime. Roger Minoungou a indiqué que selon le Haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme, 40 défenseurs des droits de l’homme ont été tués dans les Amériques au cours des 9 premiers mois de l’année 2014. En sus, l’usage excessif de la force au Venezuela, au Brésil, aux Etats-Unis a été mentionné. L’Asie pacifique de cette période était caractérisée par l’impunité, le traitement inéquitable des femmes et les violences à leur égard. Un recours persistant à la torture et à la peine de mort, des menaces contre les défenseurs des droits humains et des médias, des personnes détenues dans des camps de prisonnier ou d’autres camps de détention sans avoir été jugés ni inculpés.

Amnesty international au Burkina Faso au dire de Yves Boukari Traoré, réalise des travaux axés sur l’éducation en droits humains (éveil des consciences sur les droits humains), des plaidoyers aux autorités nationales sur des questions prioritaires du pays, de la région et du monde (le traité sur le commerce des armes), entre autres. A la question de savoir si l’ONG fait de la prévention, le Directeur de Amnesty au Faso a pris l’exemple d’une rencontre (le 25 octobre 2014) avec des officiers de polices pour attirer leur attention sur la dégradation du climat au Faso avant l’insurrection populaire. En termes de recommandations, M. Traoré invite chaque chef d’Etat à faire de la question des droits humains, sa priorité. « Car au-delà de toutes les actions de veille, de pression que peuvent jouer la société civile et les ONG, ce sont eux qui décident. Tout est une question de volonté politique » a-t-il conclu.
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