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© Autre presse par DR
(Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
L’artiste Safoura Delta n’est plus ! |
Décédée le dimanche 22 février 2015, l’artiste-musicienne Safoura Delta a été honorée au cours d’une soirée qui lui a été destinée par le monde de la musique burkinabè. Des prestations d’artistes, des témoignages et des messages de soutien à la famille éplorée ont été les actes marquants de la manifestation.
L’émotion était grande dans la soirée du lundi 23 février 2015, au Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA). En effet, des collègues artistes, des amis, des parents et des fans de la musicienne Safoura Delta, disparue dans la journée du dimanche 23 février 2015, sont venus lui rendre un hommage pour sa contribution à la promotion de la culture, notamment à la musique au Burkina Faso. La salle du CENASA était pleine comme un œuf pour la circonstance. Tour à tour, des proches et collaborateurs ont fait des témoignages très touchants sur la vie et les projets de la disparue. Des prestations musicales ont également agrémenté la soirée. Pour le représentant des artistes, le doyen Salambo, la mobilisation de la soirée a confirmé la maxime qui dit : «L’artiste ne meurt jamais». «Quand un artiste meurt, il renaît dans le cœur de son peuple et vous êtes venus ce soir pour dire à la mort qu’elle a échoué parce que notre fille vivra par ses œuvres », a ajouté Salambo. Par ailleurs, il a demandé à l’assistance de prier Dieu pour qu’il l’accepte auprès de Lui. L’artiste Sissao a confié, pour sa part, qu’un des souhaits, qui tenait à cœur Safoura Delta, était de voir les artistes burkinabè, surtout féminins, unis. C’est pourquoi, elle a demandé à toutes ses collègues de se donner la main pour réaliser ce rêve. «Il ne faut pas qu’on attende qu’un d’entre nous meurt pour se réunir. Donnons-nous la main pendant qu’on est vivant », a-t-elle laissé entendre. L’une des plus proches collaboratrices de Safoura, Toussy, a confié que la dernière fois qu’elles sont allées la voir à l’hôpital, «nous lui avons raconté une histoire que nous avions l’habitude de raconter et elle a ri comme ce n’est pas permis et voilà quelques jours après elle nous quitte». De son avis, elle a fait tout ce qu’elle pouvait faire et «c’est Dieu qui fera le reste», comme elle le chantait dans l’une de ses chansons. Montée sur le podium pour réciter un poème qu’elle a spécialement composé pour Safoura Delta, l’artiste Rama n’a pas pu retenir ses larmes, plongeant du coup la salle dans une profonde émotion. Certains participants ont, d’ailleurs, tout simplement emboîté le pas. Une situation qui a amené un animateur à retirer le micro à Rama, empêchant qu’elle incite toute la salle à pleurer.
Joseph HARO
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