Nouvelle zone industrielle de Bobo : la colère du ministre Hippolyte Dah

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Publié le mardi 24 fevrier 2015 | L’Express du Faso

© aOuaga.com par G.S (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Ministère en charge du commerce : Hippolyte Dah installé dans ses fonctions
Mercredi 26 novembre 2014. Ouagadougou. Le secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres, Alain Thierry Ouattara, a installé le ministre de l`Industrie, du Commerce et de l`Artisanat, Hippolyte Dah

Le samedi 21 février 2015, juste après la rencontre d’échanges avec les acteurs économiques de la cité, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat s’est rendu dans la nouvelle zone industrielle de Bobo-Dioulasso en chantier. Il y était accompagné d’une forte suite de son ministère.

Située dans la partie nord (sortie route de Bama) de Bobo-Dioulasso, la nouvelle zone industrielle est en chantier. Présent à Sya dans le cadre de la première visite du président du Faso avec l’ensemble du gouvernement, Hippolyte Dah en charge de l’Industrie est allé constater l’état d’avancement des travaux d’aménagement du site. Ce projet faut-il le rappeler, se situe dans le cadre de l’exécution du schéma directeur de la commune de Bobo-Dioulasso. Il a pour objectif de renforcer le tissu industriel, en mettant à la disposition des opérateurs économiques des parcelles assainies pour répondre à leur demande tout en délocalisant les industries situées dans des zones résidentielles. Il couvre une superficie de 205 hectares environ. La longueur totale des voies est d’environ 9 kilomètres. Les largeurs de chaussée sont de 9 mètres et 11 mètres, suivant une largeur emprise avec deux petites transversales de 2,5% de part et d’autre de l’axe de la voie avec des caniveaux couverts aux entrées des concessions. C’est ce site que le ministre a visité pour non seulement faire l’état des lieux, mais aussi encourager les acteurs à faire de leur mieux pour que le projet puisse aboutir. A l’issue de la visite, le ministre s’est dit satisfait de l’avancement des travaux. Par ailleurs, il fait cas de la lenteur du décaissement des fonds pour l’entreprise. Aussi, a-t-il fait la promesse de voir son collègue des finances pour que les choses puissent aller plus vite. Pour sa part, l’entreprise est prête à boucler les travaux dans deux mois si toutefois les fonds sont disponibles. Selon Paul Marie Sawadogo, représentant de l’entreprise en charge des travaux, les missions de contrôle, la présence des cultivateurs sur le site ont constitué des difficultés de démarrage des travaux. Depuis que ces étapes ont été franchies, le seul problème majeur reste le décaissement des fonds. Le montant du marché de l’entreprise est de 2 904 447 469 FCFA toutes taxes comprises. Le taux d’exécution des travaux est d’environ 54,8% pour un temps consommé de 144,5%. Il faut noter que le délai initial de 5 mois est arrivé à terme depuis le 2 décembre 2014.

Des sanctions en vue

Après le chantier de la zone industrielle, le ministre a visité celui du Centre national d’appui à la transformation artisanale du coton (CNATAC). Ce projet selon la directrice générale de l’Artisanat, permettra d’améliorer la qualité des produits issus du coton. Cela engendrera une plus value, mais aussi permettra aux artisans de pouvoir faire des productions identiques quelle que soit la demande et le model. Il est réalisé sur fonds propre de l’Etat Burkinabè avec un soutien financier de la banque mondiale. Une fois réalisé, ce projet permettra aux artisans de mieux maîtriser des techniques de transformations du coton, au lieu de continuer à travailler de façon artisanale. Le CNATAC est donc un projet auquel le ministère tient, compte tenu de sa place dans le développement de l’artisanat et sa lutte contre la pauvreté. Au terme de la visite, le ministre n’est pas content. En effet, à la fin de la visite du site, plus précisément, la visite de la salle d’exposition de vente, celle des trois salles de classe de formations théoriques et le chantier du bâtiment de production artisanale, la déception se lisait. Si le ministre a quitté le premier chantier avec une satisfaction pour ce qu’il a constaté, sur celui du CNATAC, il s’est dit mécontent. L’évolution et le pourcentage d’exécution des travaux sont décevants. Et il est allé plus loin en précisant que, « De cette manière des sanctions ne peuvent pas ne pas être prises contre l’entreprise en charge des travaux ». Les travaux exécutés ne reflètent pas la somme d’argent déjà décaissée par l’entreprise. Le ministre ne comprend pas pourquoi les travaux sont à cet état peu rassurant. Ainsi, les encouragements et promesses de la première visite se sont transformés en interpellation, pour que l’entreprise attributaire puisse répondre de ses actes.

Souro DAO