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Dénonciation des violences faites aux enfants : le numéro vert, le 116, promu dans le Séno
Publié le mardi 24 fevrier 2015  |  Sidwaya
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© Autre presse par UNICEF/Mark Naftalin (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
En Guinée, des enfants, encadrés par un adulte, jouent à l’extérieur dans le village de Meliandou dans la préfecture de Guéckédou, dans la région de Nzérékoré.




L’Association Keoogo a organisé, du 5 au 12 février 2015, une campagne de communication sur le numéro vert, le 116, dans les 6 communes de la province du Séno.


Depuis 2009, le numéro vert 116 a été lancé au Burkina Faso pour favoriser le signalement et la dénonciation des cas de violences faites aux enfants. Cependant, cinq ans après le lancement de ce numéro gratuit, il rencontre un certain nombre de difficultés dans son fonctionnement. En effet, il est peu connu des populations et même mal utilisé par celles-ci.
C’est pourquoi, l’Association Keoogo et ses partenaires, entre autres, la direction provinciale de l’Action sociale et de la Solidarité nationale du Séno, le réseau de protection de l’enfance de Dori, Handicap international et l’ONG Terre des hommes, Lausanne, avec l’appui financier de l’Union européenne ont décidé d’organiser pendant une semaine une campagne de communication sur ce numéro vert. De l’avis du coordonnateur du Réseau de protection de l’enfance de Dori (RPE), Cyrille W. Savadogo, par ailleurs, substitut du procureur près le Tribunal de grande instance de Dori, l’objectif principal de la campagne a été de susciter auprès des populations de la province du Séno le recours au 116 pour dénoncer des cas de violences faites aux enfants. De façon spécifique, a confié le coordonnateur, il s’est agi d’informer les populations des violences faites aux enfants, faire connaÎtre le 116 comme dispositif de dénonciation, de conseil et de prise en charge des cas de violences et promouvoir son utilisation par les populations. Pour ce faire, une série d’activités a été organisée dans les six communes de la province du Séno que sont Dori, Seytenga, Falangountou, Bani, Gorgadji et Sampelga. Pour ce qui concerne les activités, il s’est agi d’émissions radiophoniques, de ciné-débats, de causeries-débats dans les foyers coraniques, de théâtres-forums et de conférences publiques à l’ENEP et au lycée provincial de Dori.


« Un numéro accessible à tout moment et en tout lieu »


A la fin de la campagne, le coordonnateur s’est félicité dans la mesure où dans toutes les six communes qui ont été sillonnées par son équipe, les populations sont sorties nombreuses en vue d’assister aux activités. «Dans les jours à venir, nous aurons les statistiques sur la base des appels sur le 116 et ainsi nous saurons si l’objectif global de la campagne a été atteint ou pas. Qu’à cela ne tienne, nous retenons que le message a été porté là où il fallait », a-t-il expliqué. Pour ce qui concerne les conférences publiques à l’ENEP et au lycée provincial de Dori, M. Savadogo a estimé qu’elles étaient nécessaires. « Pour l’ENEP, nous avions pour public-cible des élèves-maÎtres, donc de futurs enseignants qui sont appelés à éduquer de petits enfants. C’est pourquoi, nous avons estimé que si ces éducateurs en devenir sont informés et sensibilisés sur certaines pratiques qui ne sont pas bien pour les enfants, du coup, ils seront de très bons enseignants et transmettront le message que nous avons voulu aux élèves », a justifé le coordonnateur du RPE de Dori. Pour le choix du lycée provincial de Dori, il a laissé entendre que les conférences ne pouvant pas se tenir dans tous les établissements de la ville, le plus grand en termes d’effectifs, s’est imposé. Le secrétaire général du Séno, Boukaré Kinda, a, au cours de la cérémonie de lancement de la campagne, félicité et encouragé l’Association Keoogo et ses partenaires pour les actions de protection et de promotion des droits de l’enfant dans sa province. Pour lui, la protection de l’enfant contre toutes formes de violences est un domaine sensible et complexe. « Il s’agit en fait d’une préoccupation majeure de notre société étant donné qu’elle a trait à la notion fondamentale de la dignité humaine, notamment de celle de ses membres les plus vulnérables que sont les enfants », a-t-il indiqué.
Pour sa part, le point focal de l’Association Keoogo à Dori, Boubacar Madani, a souligné qu’en 2012, les missions de supervision de la direction de la protection et de la lutte contre les violences sur les enfants ont rapporté que 1 692 enfants dont 788 filles et 904 garçons ont été victimes de maltraitance de toutes sortes dans 12 régions du Burkina Faso. Face à l’ampleur du phénomène, a-t-il précisé, un collectif d’associations et d’ONG, appuyé financièrement par l’Union européenne, a mis en œuvre un projet de lutte contre les violences faites aux enfants dans quatre provinces du Burkina à savoir le Kadiogo, le Houet, le Ganzourgou et le Séno. « C’est dans ce cadre que s’inscrit la campagne de sensibilisation sur le numéro 116, accessible à tout moment, en tout lieu à l’intérieur du Burkina Faso mais surtout utilisable gratuitement pour dénoncer des actes inadmissibles causés depart et d’autre sur nos enfants », a conclu M. Madani.


Souaibou NOMBRE
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