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Forum de Casablanca sur le développement : un Club Afrique pour stimuler l’investissement
Publié le mardi 24 fevrier 2015  |  Sidwaya
Ebola
© Agence de Presse Africaine par DR (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Ebola : forum sur l`évaluation de vaccins potentiels en Afrique de l`ouest
Lundi 19 janvier 2015. Dakar. Ouverture d’un forum sur l`évaluation des traitements et des vaccins potentiels du virus Ebola en Afrique de l`Ouest




Trophées de la coopération Sud-Sud, distinctions aux jeunes entrepreneurs, plus de 4500 rendez-vous d'affaires scellés, lancement d'un club Afrique développement, la troisième édition du Forum international Afrique a clos ses portes, vendredi 20 février 2015 à Casablanca, sur une note de satisfaction générale. Un succès que les organisateurs ont appelé à traduire en projets d'investissement sur le continent.


Mohamed El Kettani, président-directeur général de Attijariwafa bank avait le sourire aux lèvres dans les travées de la salle de conférence de Hyatt Regency. Son groupe co-organisateur du forum avec Maroc Export vient de réussir un pari sur l'Afrique. Celui d'avoir organisé plus de 4500 rendez-vous d'affaires scellés et réuni 1700 participants dont 1200 opérateurs économiques. Le succès de ce forum dont les deux premières éditions totalisent 6000 B to B, a conduit ses initiateurs à décider qu'il se tiennent désormais chaque année. «La décision d'en faire un forum annuel est à saluer», se félicite le président du Conseil économique et environnemental du Maroc, Nazi Baraka. L'industrie manufacturière, les BTP et les services sont les secteurs ayant reçu le plus de demandes de rendez-vous, selon un bilan provisoire. Alors que le Sénégal, le Cameroun arrivent en tête des pays les plus dynamiques, talonnés par le pays hôte, le Maroc. «Ces rendez-vous ont permis à 40 % des entreprises participantes de développer un carnet d'affaires Sud-Sud. Ce bilan augure d'un carnet de commandes fourni», s'est réjoui El Kettani. Et le clou de la cérémonie de clôture à été la remise des trophées de la coopération Sud-Sud remporté par l'entreprise ivoirienne SOTICI, spécialisée dans la fabrication de tubes en polyéthylène qui succède à la Burkinabè, Mamounata Velegda. Les prix de l'entreprenariat social et de l'innovation, eux sont raflés respectivement par le Marocain Neoxia et le Camerounais Himore medical. «Ce forum prouve que l'émergence est en marche en Afrique».


90 milliards de déficit en infrastructures


Dans la foulée, un club Afrique Développement voit le jour pour animer les missions économiques, créer un réseau interactif d'opérateurs économiques sur la toile. Tout cela doit permettre de doper l'investissement en Afrique. Ce club entend, selon ses concepteurs, stimuler et canaliser l'investissement et les échanges intra-africains. Alors que le déficit dans le seul secteur des infrastructures fait perdre au continent deux points de croissance annuelle, le forum propose d’inventer un modèle de financement plus souple et moins coûteux. «On paie trop cher les financements internationaux sur notre continent», a martelé Mohamed El Kettani. Son groupe annonce d'ores et déjà la création d'une banque de financement et d'investissement. Ni le capital, ni le mode d'intervention de cette nouvelle entité n'ont pour l'instant été dévoilés. Mais, les filiales africaines d'Attijariwafa bank pourront s'en servir pour accompagner des projets inscrits dans leur portefeuille. Quant à Casablanca Finance city, une place financière marocaine, elle annonce avoir des fonds d'investissements de quelques milliards de dollars réservés à l'Afrique. «Ce forum a été un baromètre pour savoir si nos stratégies allaient dans le bon sens. C'est maintenant que le travail de suivi commence pour nous organisateurs», insiste, Mme Zahra Maafiri, directrice générale de Maroc Export. Un consensus s'est en effet dégagé autour de la nécessité de stimuler l'investissement dans les infrastructures (énergie, transport, Télécoms...) pour lesquelles le déficit avoisine les 90 milliards de dollars. Par exemple, «l'Afrique est en panne d'électricité», constat amer du Franco-béninois, Lionel Zinsou, président du Fonds d'investissement PAI partners pour qui 70 % des Africains n'ont pas accès à l'électricité. Pour lui, le défi à relever consistera à «créer 1 milliard d'urbains en une génération puisque l'Afrique doublera sa population d'ici à l'horizon 2030. C'est quelque chose qui n'a jamais été fait». Autre défi, c'est celui de l'agriculture. Alors qu'en 2050, les projections prévoient qu'un habitant sur cinq de la planète sera Africain, l'explosion démographique pose inéluctablement la question de la valorisation des ressources agricoles. «Avec 800 millions d'hectares de terres non exploités, l'Afrique produit ce qu'elle ne consomme pas et consomme ce qu'elle ne produit pas», fustige un intervenant au panel sur la valorisation des ressources agricoles. La réponse est paradoxal, voire un dilemme africain à géométrie variable quand on sait que le marché du cacao ne pèse que seulement 4 milliards de dollars contre 100 milliards pour le chocolat.


Saturnin N. COULIBALY
Envoyé spécial à Casablanca (Maroc)



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L'API rassure les investisseurs africains


Présente au Forum international Afrique développement, l'Agence de promotion des investissements (API) du Burkina est venue rassurer les investisseurs que le Burkina demeure une destination attractive en matière d'affaires. Et son stand n'a pas désempli. Mines, BTP, hôtellerie, électricité, agriculture, les atouts du pays ont été présentés aux visiteurs. L'API et Casablanca finance City (CFC) ont signé un protocole d'accord pour canaliser les investissements vers le Burkina. L'accord stipule que API identifie, accueille et facilite les interventions des fonds d'investissements logés au sein de CFC. De même, Maroc Export, l'organisme public marocain en charge de la promotion des exportations a manifesté son souhait d'assister les entrepreneurs marocains dans des projets de co-investissements identifiés par l'Agence. Les deux alliés ont également décidé d'organiser conjointement deux missions économiques ou encore de participer ensemble à des événements internationaux. Enfin, ils sont tombés d'accord sur les échanges économiques (statistiques, études de marchés, etc.), portant sur des secteurs-clés des deux pays. Une quarantaine d'opérateurs économiques ont été conduits par le patronat. Dafani, Fleuron burkinabè de l'agro-industrie est en négociation avec une société marocaine pour l'exportation de la purée de mangue.


S.N.C.
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