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Lutte contre boko haram : le «général» Fabius sur le champ de bataille
Publié le lundi 23 fevrier 2015  |  L`Observateur Paalga




C’est une visite au pas de course qu’aura effectuée le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, sur la ligne de front : le temps d’un week-end, il s’est rendu successivement samedi au Tchad puis au Cameroun et hier dimanche au Niger pour la même raison principale : la lutte contre Boko Haram, la secte islamiste nigériane qui ne cesse de sévir dans les 3 pays francophones visités, où il a réaffirmé la « solidarité de la France » envers ses anciennes colonies.


« Le Tchad fait le maximum pour assurer la stabilité dans une région malheureusement instable », a estimé le chef du Quai d’Orsay, qui a salué « le courage des militaires tchadiens ». « Lorsqu’il faut se lever (contre les agressions), il n’y en a pas 25 qui le font », a-t-il regretté.

Cette visite intervient dans un contexte de reprise de villes nigérianes à Boko Haram : ainsi, samedi, Abuja a annoncé avoir bouté l’organisation de Shekau hors de Baga et la noyade de beaucoup de combattants ennemis dans le lac Tchad ; autre victoire des troupes régulières, il y a moins d’une semaine, elles avaient déjà libéré la ville-garnison de Monguno, à 60 kilomètres de Baga.

On se le rappelle, la présidentielle nigériane, initialement prévue pour mi-février, a été reportée de 6 semaines pour raisons de sécurité, et le président Goodluck Jonathan avait promis d’en profiter pour marquer des points décisifs contre Boko Haram ; ça semble être le cas. « Si les autorités font ce travail en six semaines, pourquoi n’ont-elles pas fait cela dans les cinq ou six dernières années ? » se demande un originaire de Monguno avant d’ajouter : « Donc les gens sont toujours en colère contre le gouvernement ».

C’est oublier que, si « Paris vaut bien une messe », la réélection de Goodluck vaut bien des exploits tardifs de son armée contre Boko Harama.

On ne peut que se réjouir de ces bonnes nouvelles dans la lutte contre la pieuvre islamiste, surtout que Fabius n’y est pas allé bras ballants :

- primo, des avions militaires français décollent de leur base de Kossaï, à N’Djemana (visitée par Fabius), survolent notamment les frontières du Nigeria, apportant aux troupes africaines au sol de précieuses informations sur l’ennemi. Pendant qu’on y est, avions espions français, où se cache Abubakar Shekau ?

Secundo, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, Paris peut, on lui en prête d’ailleurs l’intention, faire voter une résolution créant un fonds spécial pour financer la lutte contre Boko Haram. On le sait, les 8700 hommes déployés par le Niger, le Nigeria, le Cameroun, le Bénin et, last but not least, le Tchad seront financés par les 75 millions d’euros promis par les chefs d’Etat d’Afrique centrale réunis le 16 février à Yaoundé ; or cette somme ne suffira pas, selon les analystes.

Avec cette tournée, Laurent Fabius a dû faire les derniers réglages avant que l’Hexagone plaide auprès de la Maison de verre en faveur d’un effort financier exceptionnel contre Boko Haram si leurs prévisions se sont avérées.

L’heure est donc plus que jamais à la mobilisation internationale contre la secte. C’est pourquoi on se demande pourquoi avoir évité d’aller au Nigeria, épicentre du fléau, sans le concours duquel l’action des pays limitrophes sera moindre. Qu’il ne soit pas une ancienne colonie française y est-il pour quelque chose ?



Ahl-Assane Rouamba
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