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Départs souhaités des SG de mairies de Bobo : des OSC divisées

Publié le dimanche 22 fevrier 2015 | aOuaga.com

© aOuaga.com par Alexis Omer
Un groupe de réflexion issu des organisations de la société civile (OSC) de la ville de Sya a animé une conférence de presse le 20 février 2015 à Bobo-Dioulasso

La question des réaménagements de secrétaires généraux des mairies de Bobo-Dioulasso souhaités par certaines organisations de la société civile (OSC) lors de la rencontre des forces vives avec le président du Faso, Michel Kafando, divise. Au cours d’un point de presse, le vendredi 20 février 2015, un groupe de réflexion issu des OSC de la ville de Sya a livré sa vision de la question.

«Nous n’allons pas évoquer ici des corporations mais nous voulons saluer l’apport des secrétaires généraux juste après l’avènement de la transition. Il a fallu que des compétences soient là pour accompagner la ville. C’est pourquoi aujourd’hui, nous disons qu’il ne sert à rien de vouloir chercher à demander des départs. C’est une mauvaise interprétation de la transition ». C’est par cette interpellation que Moussa Sawadogo, président d’un groupe de réflexion se réclamant de la société civile, a introduit la rencontre avec les journalistes, le vendredi 20 février 2015. En venant à Bobo-Dioulasso, les membres du gouvernement n’avaient pas pour objectif de faire le procès de la gouvernance mais plutôt d’écouter et d’échanger avec les populations sur leurs préoccupations majeures, estiment les animateurs du point de presse. C’est la raison pour laquelle dans leur déclaration liminaire, ils demandent aux organisations de la société civile de la région, qu’elles soient classiques ou spécifiques, de ne pas se tromper de cible.
«Le départ de certaines personnes de Bobo-Dioulasso n’était pas un discours souhaité et voulu de toute la jeunesse de la ville », a laissé entendre l’orateur principal qui a, par ailleurs, fait savoir qu’il peut y avoir un problème quand on s’attaque seulement aux hommes au lieu d’un système de gouvernance.
La réussite de la transition repose sur l’implication de tous. Aussi, le groupe de réflexion, qui dit partager cette conviction, invite la jeunesse burkinabè en général et celle de Bobo-Dioulasso en particulier à cultiver l’esprit de tolérance, de pardon et de discernement sur l’ancrage de la démocratie dans notre pays. Pour accompagner véritablement la transition, du point de vue des conférenciers, il faut permettre à ses différents organes de travailler dans une certaine sérénité.
Signalons que lors de la rencontre des forces vives avec le gouvernement, le jeudi 19 février 2015 à la Maison de la culture, des voix s’étaient élevées pour réclamer des départs des secrétaires généraux de mairies afin de voir plus clair dans les affaires de lotissements.

Correspondance particulière de Alexis Omer