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Bobo : des femmes manifestent contre le Régiment de sécurité présidentielle

Publié le dimanche 22 fevrier 2015 | aOuaga.com

© aOuaga.com par Alexis Omer
Les femmes du Collectif tous unis pour une transition réussie ont organisé une marche suivie de meeting contre le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) le 21 février 2015 à Bobo-Dioulasso

Au cours d’une marche-meeting à Bobo-Dioulasso, le samedi 21 février 2015, les femmes du Collectif tous unis pour une transition réussie ont réaffirmé leur attachement à la stabilité et à une véritable démocratie au Burkina. Pour ce faire, elles ont appelé à des réformes urgentes au sein du Régiment de sécurité présidentielles (RSP)

Les relations du peuple burkinabè avec le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ont changé depuis le 4 février, jour où cette garde présidentielle a empêché la tenue du Conseil des ministres. Face à cette menace qu’il constitue, les femmes de la coordination du Collectif tous unis pour une transition réussie demandent « purement et simplement le changement de dénomination du nom RSP, sa délocalisation et son redéploiement technique » et rejettent les récentes nominations qu’elles estiment avoir été opérées sous la contrainte. Selon ces dernières, cela s’explique, d’une part, par l’abus dont font montre les chefs du RSP et la mise en exergue de leurs capacités de répression et de nuisance face au reste de l’armée nationale et, d’autre part, par le non-respect des dispositions de la charte par ces chefs du RSP.
Pour matérialiser cet engagement à voir rapidement opérées ces réformes, les manifestantes invitent l’armée républicaine de toutes les garnisons du Burkina à se mettre du côté du peuple civil pour récupérer l’armement que le président Blaise Compaoré lui avait confié.
Les femmes ont exprimé, dans une déclaration remise aux autorités régionales des Hauts-Bassins, tout leur attachement à un dénouement heureux de la transition. Elles ont aussi invité la hiérarchie de l’armée nationale à prendre ses responsabilités face à un régiment qui n’offre plus la garantie de la sécurité républicaine et la quiétude nécessaire pour la bonne conduite de cette période cruciale que connait notre pays depuis la chute du pouvoir de Blaise Compaoré.
La transition est pourtant le moment idéal de construire une discipline républicaine qui gouvernera la vie nationale, a laissé entendre la présidente d’honneur du collectif, Safiatou Lopez Zongo qui dit regretter que le RSP, aujourd’hui dans le collimateur du peuple, ne semble pas avoir compris cette nécessité.
Dans leur lutte pour la sécurisation des institutions nationales, les femmes du Collectif tous unis pour une transition réussie section des Hauts-Bassins demandent à la communauté internationale de lui venir en aide. Elles prient également leurs braves sœurs qui vivent aux côtés des hommes du RSP d’être les relais pour l’intérêt de la stabilité et d’une véritable démocratie au Burkina.

Correspondance particulière de Alexis Omer