Culture: l’association «racines» pour la réhabilitation et la promotion des traditions orales #aOuaga

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Culture: l’association «racines» pour la réhabilitation et la promotion des traditions orales

Publié le dimanche 22 fevrier 2015 | FasoZine

« Réhabiliter, valoriser et promouvoir les traditions orales », tel est l’objectif de l’association «Racines» qui a vu le jour le jeudi 19 février 2015 à Ouagadougou. L’assemblée générale constitutive a connu la présence effective de ses pères fondateurs, qui ont, à l’occasion, passé en revue les différents textes qui la régisse et procédé à la mise en place d’un organe dirigeant.

« Le patrimoine orale du Burkina est en voie de disparition. Le patrimoine orale du Burkina mérite d’être sauvegarder et enseigner aux générations futures », décrit Albert Ouédraogo, professeur d’université, spécialiste de littérature orale et membre fondateur de l’association « Racines ».

Le rôle de cette association, selon M. Ouédraogo, sera d’«inventorier, faire la promotion et valoriser les trésors humains vivants », comme le recommande l’UNESCO. Une recommandation de l’UNESCO qui serait ratifié par le gouvernement burkinabè mais qui n’a jamais connu de mise en œuvre pratique, explique-t-il. Pour Albert Ouédraogo, « des langues sont en danger et des compétences et des techniques sont en train de disparaitre au Burkina Faso».

Elu à la tête de ladite association au cours de cette assemblée générale, le Naaba Baogo de Gourcy assure que cette association « n’a aucune connotation politique », même si certains de ses membres son des acteurs politiques. « C’est une association qui veut retourner à la source identitaire », indique sa majesté.

« Rien de grand dans le développement économique et industriel ne se fait sans sa culture », fait-il remarquer. Fort de cela, l’association « Racines » dit vouloir répondre à « un devoir d’inventaire » du patrimoine oral, le réhabiliter et le transférer aux nouvelles générations. Et pour ce faire, il s’agira pour l’association de « travailler en synergie avec le ministère de la Culture et du Tourisme, dans la collecte des données », rassure le Naaba Baogo.

Déjà, pour donner le top départ des activités de l’association, une quinzaine d’étudiants burkinabè sont à Gourcy dans le cadre du « Napoursoom » du chef de Gourcy. « De telles sorties permettront à des étudiants de mener des recherches sur le patrimoine national », estime Pr Ouédraogo qui ajoute que les recherches menées à cet effet, alimenteront les enseignements.

Le bureau exécutif de l’association « Racines »

1- Naaba Baogo de Gourcy (président)
2- Pr. Albert Ouédraogo (secrétaire général)
3- Yenthouli Thiombiano (secrétaire à la médiation)
4- Justin Tiéba Thiombiano, chef canton de Matiakouali (secrétaire à la médiation)
5- Naaba Tigré de Pakala (secrétaire chargé de la jeunesse)
6- Pr. Issa Diallo (trésorier)
7- Moumouni Zoungrana (secrétaire chargé de l’organisation et à la mobilisation)
8- Kayapè Kibora Kora (secrétaire chargé aux affaires sociales et à la solidarité)
9- Salam Ouédraogo (secrétaire chargé à l’information
10- Pr. Alain Sié Kam (secrétaire chargé aux arts et à la culture)

Abel Azonhandé