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Santé des consommateurs: d’importantes quantités de boissons périmées saisies par la police
Publié le samedi 21 fevrier 2015  |  Le Quotidien
Santé
© Autre presse par DR
Santé des consommateurs: d’importantes quantités de boissons périmées saisies par la police




Accompagnée des hommes de médias, la Direction de la police nationale du Centre a effectué une sortie de contrôle dans les entrepôts de boissons en canettes à Gampèla et dans le quartier Cissin de Ouagadougou, le jeudi 19 février 2015. Cette sortie a permis à la police de mettre la main sur des boissons en canettes d’environ 40 camions de 32 tonnes chacun dont la date de péremption a été largement dépassée mais qui était en cours de reconditionnement pour être livré à la consommation. Selon la Police, ces entrepôts appartiennent à l’entreprise Obouf et des enquêtes sont en cours pour situer réellement les responsabilités.
Il est 19h 50 mn, lorsque le convoi de six véhicules transportant les forces de l’ordre et des journalistes s’est immobilisé à l’entrée de l’entrepôt de boissons de « Burkina équipement », situé à la sortie Est de Ouagadougou. « C’est terrible, mais je voulais vous faire tout d’abord un petit briefing de la situation », nous informe un des responsables de l’unité d’intervention de la police nationale. « Non, je pense qu’il est mieux que vous constatez vous-même de visu ce que nos éléments ont pu découvrir, avant qu’on ne passe aux explications. Seulement, faites attention, car le moindre frôlement des colonnes peut faire chuter tout le dispositif. D’ailleurs n’allez pas si loin », a averti Marcel Paré aux journalistes qui s’étaient déjà perdus dans la vaste étendue du magasin. Et c’est parti pour près de 3 heures de prospection. Ainsi, les journalistes, accompagnés des forces de l’ordre se sont engouffrés dans un Méga magasin contenant des stocks de boissons en cannettes rangées dans des colonnes dont les sommets flirtent avec le toit. « Tout ce que vous voyez, constitue des boissons dont la date de péremption est largement dépassée », a laissé entendre le directeur de la police. En effet, une importante quantité de boissons, en canettes, précisément de la sucrerie, s’évaluant à environ près de 40 camions, pouvant contenir chacun 32 tonnes, est stocké dans l’enceinte du magasin. Toute cette quantité était en train d’être reconditionnée pour être livrée à la consommation, selon la police. L’ensemble du contenu de l’entrepôt provient d’un pays maghrébin la Tunisie, pour ne pas le nommer.

Le modus opérande du reconditionnement des boissons

Une fois que les boissons « poisons » en canettes sont convoyées au Burkina Faso, via la Tunisie, un dispositif assez spécial est mis en place pour procéder au reconditionnement des canettes. Ce processus de reconditionnement consiste à nettoyer les dates déjà expirées pour réimprimer d’autres dates de péremption pouvant aller jusqu’à 5 années d’avance. Sur les boîtes, des dates de péremption s’étendant de 2010, 2011, 2012, 2013 et jusqu’à 2014 sont inscrites et le reconditionnement a permis de réimprimer la date d’expiration au 7 janvier 2016. Selon Marcel Paré, des femmes ont été embauchées à cet effet, et ces dernières, qui sont pour la plupart des saisonnières, passent à longueur de journée à nettoyer les dates indésirables. Ces employers se servent de solvants, des cartons et à l’aide des plastiques, réalisent de nouvelles dates. Autrement dit, le nettoyage des dates se fait par l’obtention d’une solution composée d’un solvant et d’un autre produit appelé ‘’linx 500 ml’’. Pour ce faire, un appareil sophistiqué est installé pour la cause et son technicien spécial est lui-même de nationalité tunisienne. « La machine permet de programmer les dates comme on veut », a murmuré le technicien, qui n’a jamais souhaité s’exprimer intelligiblement, avant d’être invité à une démonstration pour satisfaire la curiosité des hommes de médias et avec une canette dont la date a été nettoyée, il imprima une nouvelle date de péremption : 07/01/16.

L’entreprise Obouf impliquée

Selon Marcel Paré, la genèse du débusquage des boissons périmées de l’entrepôt remonte à une information qui leur est parvenue. Ses éléments, par leur dextérité, ont donc exploité l’information et sont parvenus à prendre les employés en flagrant délit. « Ce soir-là, nos éléments ont mis un dispositif pour constater les faits. Ils sont arrivés sur place et ont trouvé les ouvriers qui sont en train de travailler à falsifier les dates », a-t-il révélé. Le stock déjà falsifié, a-t-il indiqué, était prêt à être livré pour consommation quand les éléments de l’unité d’intervention de la police sont intervenus pour le saisir. A la question de savoir si l’auteur de ces activités est connu, le directeur de la police nationale du Centre a été, on ne peut plus clair : « Nous croyons savoir qu’il s’agit d’un entrepôt qui appartiendrait à l’entreprise Obouf ». Par ailleurs, il a ajouté que Obouf aurait un acolyte, mais les enquêtes qui sont déjà en cours permettront de tirer au clair cette affaire.

Un autre entrepôt du quartier Cissin à Ouagadougou visité

« C’est un problème de santé publique. Moi-même, j’ai bu une boisson de canettes aujourd’hui », a fait remarquer Marcel paré avant que ses éléments et les hommes de médias n’entament la visite de l’entrepôt de boissons appartenant également au groupe Obouf, dans le quartier Cissin de Ouagadougou. Là, les éléments de la police ont mis la main sur des véhicules transportant des marchandises provenant de la capitale d’un pays voisin, précisément Lomé. Sur le nombre de véhicules arraisonnés, un seul a pu être inspecté, car les autres comportaient des conteneurs hermétiquement fermés. Tout compte fait, le véhicule inspecté comporait des boissons à « bidons Coca-Cola » uniquement coca cola dont près de 95% de son contenu a été déjà livré pour consommation. Quant au magasin, il n’a pas pu être inspecté, car aucun des responsables n’étaient présents, jusqu’au moment où nous quittions les lieux 1

Par Lassané SAWADOGO
(stagiaire)
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