Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Lutte contre la cherté de la vie : Bientôt une journée nationale de protestation
Publié le mercredi 18 fevrier 2015  |  Le Quotidien




Les Centrales syndicales du Burkina Faso ont observé une cessation de travail de 48 h à compter du 17 février et ce, jusqu’au 18 février 2015. Le moins que l’on puisse dire, c’est que par unité d’actions syndicales les membres et sympathisants des syndicats ont répondu nombreux à l’appel de leurs organisations respectives. Nous avons pu faire un tour au Centre d’entraide Ouvrière qui a été élu « quartier général » des syndicalistes tout en sillonnant des établissements secondaires, supérieurs et primaires, les administrations publiques, privées et les centres sanitaires en vue de s’imprégner de l’état de suivi de cette grève. En entendant le bilan exhaustif du suivi à l’issue de ces 48h, il faut retenir d’ores et déjà qu’il y a eu un écho favorable à l’appel des syndicalistes contre la vie chère notamment pour la baisse du prix des hydrocarbures. Les responsables des syndicats soutiennent que si rien n’est fait pour accéder à leurs doléances et à la satisfaction de leur plate-forme revendicative, ils observeront dans les jours à venir une journée nationale de protestation en coalition avec les autres à travers la Coalition contre la vie chère (CCVC).
Chose promise, chose due. Les Centrales syndicales ont initialement lancé une invitation à leurs membres pour manifester leur mécontentement relatif à la réduction de 25 F CFA faite par le gouvernement de Transition sur les frais du carburant , les 17 et 18 février 2015. Ils estiment que le gouvernement à défaut d’accorder une baisse de 150 F CFA peut aller à au moins 100 F CFA à l’instar des pays de la sous-région comme la Côte d’Ivoire qui est à une baisse de 125 F CFA et le Sénégal qui est à 120 F CFA, a indiqué Paul Kaboré, secrétaire général de l’Organisation nationale des syndicats libres du Burkina (ONSL). Les membres et sympathisants des syndicats membres de l’unité d’action syndicale étaient nombreux à prendre d’assaut leur quartier général au Centre d’entraide ouvrière. Les agents du public et du privé n’ont pas marchandé leur déplacement. Pour eux, le gouvernement de Transition, s’il est de bonne volonté, peut contribuer à réduire la cherté de la vie en baissant le prix du carburant. La revendication des centrales syndicales se résume autour de 8 points fondamentaux dont l’un des points saillants est la baisse du prix des hydrocarbures.

Des salles de classe fermées

Les syndicalistes sont restés au Centre d’entraide ouvrière jusqu’au soir pour faire le point de la journée avant de reprendre aujourd’hui même 18 février 2015. Du quartier général, nous avons fait un tour dans certains établissements secondaires comme le lycée Philippe Zinda Kaboré, le lycée Nelson Mandela et le lycée Bogodogo. Au niveau de ces établissements, les élèves étaient dans la cour et les classes sont restées hermétiquement fermées. Renseignement pris auprès de quelques élèves, il est ressorti que c’est l’impact de la grève des enseignants qui a entraîné une telle situation. « Nos enseignants nous ont informés la veille NDLR : 16 février 2015 qu’ils observeront une grève et que par conséquent, il n’y aurait pas cours », a confié un élève au Lycée Philippe Zinda Kaboré. Et celui-ci de renchérir : « Je suis en classe de 3e et nous risquons d’être en retard sur le programme si la grève devait encore être prolongée. Nous souhaitons que le gouvernement satisfasse les revendications de nos enseignants pour que les cours reprennent ». C’est le même constat au lycée Bogodogo où quelques élèves s’exerçaient à leurs leçons pour occuper leur temps. La cour de l’établissement était quasi-vidée de sa population. « Il semble que la grève de nos enseignants continuent le 18 février 2015», s’inquiète Fanny Bambara élève en classe de 1re D. C’est la même ambiance presque morose qui régnait à l’Université de Ouagadougou. Certaines unités de formation et de recherche n’ont pas été affectées par la grève et ont suivi normalement les cours. Par contre, dans les autres filières de formation comme en science humaine, les étudiants ont du rebrousser chemin dû fait de la grève.

Service minimum dans les hôpitaux
Quant au Centre universitaire hospitalier Yalgado Ouédraogo (CHU/YO) et dans des centres de soins sanitaires, la grève a été suivie. Il n’y avait que le service minimum qui était assuré par quelques agents, conformément aux règles juridiques en la matière.


Par SRK, LTT, LS, EMGT, JS, RHO, GM
Commentaires