Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Le Pays N° 5278 du 16/1/2013

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Société

Commune de Boussou : Le nouveau maire élu sous très haute surveillance
Publié le jeudi 17 janvier 2013   |  Le Pays




 Vos outils




Avortée une première fois, l’élection du maire de la commune de Boussou a finalement eu lieu le jeudi 10 Janvier 2013. C’est Bobodo Fréderic Sarambé qui présidera aux destinées de cette collectivité territoriale pour les cinq ans à venir. Yamboumbou Ouédraogo ‘’Naafo’’ décrié par des jeunes se contente du poste de 1er adjoint. Une élection qui s’est déroulée sous l’œil vigilant des forces de l’ordre et de sécurité.

D’abord programmée pour le 7 janvier 2013, l’élection du maire de Boussou avait été reportée sine die à une date ultérieure car les conseillers avaient été interdits d’accès à la salle de réunion par des jeunes toutes tendances confondues. Ceux-ci s’insurgent contre la désignation de Yamboumbou Ouédraogo ‘’Naafo’’ pour présider aux destinées de la commune. C’est finalement le jeudi 10 janvier 2013 que cette élection a eu lieu sous la surveillance des forces de l’ordre et de sécurité. A notre arrivée aux environs de 8h50 à Boussou, localité située à près de 35 km de Gourcy dans la province du Zondoma, nous sommes accueillis par un impressionnant dispositif sécuritaire. A 200 m de la salle de réunion de la mairie où doit se tenir l’élection, nous déclinons notre identité avec à l’appui la carte professionnelle avant d’y avoir accès. A l’intérieur, point de conseillers. Les premiers à arriver sont sous les arbres les visages tendus. Un tour en ville et nous voici chez le préfet qui dit attendre le feu vert de, on ne sait qui, avant de s’y rendre. A quelques mètres de sa résidence et juste avant le commissariat de police, le directeur provincial de la police nationale (DPPN) du Zondoma, Joachim Sankara et le commandant de la brigade (CB) territoriale de gendarmerie de Gourcy, Souleymane Ky, accompagnés de quelques éléments sont en pourparlers avec une population fortement mobilisée et constituée majoritairement de jeunes. Quelques minutes après, les pandores et flics regagnent leur base. Les jeunes, eux se retrouvent vers le marché pour les dernières instructions. Selon leur porte-parole, Idrissa Guira, ils sont allés le 6 janvier dernier signifier leur mécontentement au préfet, au secrétaire général de la sous-section CDP et à Naaba Abga, chef de Boussou quant à la désignation de ‘’Naafo’’ pour présider aux destinées de leur commune. C’est pourquoi « nous avons bloqué l’élection du 7 janvier », dit-il. « ‘’Naafo’’ travaille ici depuis fort longtemps, nous savons ce qu’il a fait. Il ne peut pas être maire de Boussou. Ce n’est ni l’ADF/RDA ni l’UNIR/PS qui est au centre de cette affaire. Nous demandons simplement aux responsables du CDP de désigner un autre parmi les 24 autres conseillers du parti » ajoute-t-il avant de conclure : « Si ‘’Naafo’’ est élu maire nous reviendrons à la charge et de manière plus forte ». Il est soutenu dans ses propos par Souleymane Ouédraogo, membre de l’équipe de campagne du CDP qui affirme que si son parti est sorti grandi de l’élection du 2 décembre 2012, c’est parce qu’il a été dit aux populations que ‘’Naafo’’ ne sera pas maire. Autrement, le CDP aurait perdu des plumes. Il est 9h30 (soit une demi-heure de retard par rapport à l’heure prévue), quand Clarisse Lofo, préfet de Boussou arrive à la mairie. Après lecture des directives, elle met en place le présidium de séance, remet le matériel nécessaire et se retire. Nous sommes également priés de libérer la salle. A 10h15, les choses sérieuses commencent. Les éléments des forces de l’ordre et de sécurité venus de Gourcy et de Yako en appui à ceux de Boussou veillent au grain. A 11h50, tout prend fin sans aucun incident. C’est un ouf de soulagement pour tout le monde, s’écrit un conseiller. Bobodo Fréderic Sarambé, cadre à CHRONOPOST INTERNATIONAL Burkina est élu maire pour un mandat de 5 ans avec 27/32 voix. ‘’Naafo’’, lui, qui était pressenti diriger le conseil municipal se contente du poste de 1er adjoint avec 29/ 32 voix. La place de deuxième adjoint est désormais occupée par Sanoussa Sankara. A chaud, le tout nouveau maire dit placer son mandat sous le signe de la réconciliation et de l’entente. « Nous allons œuvrer pour que la paix revienne, que les élus travaillent dans la sérénité pour le développement de la commune », dit-il. Dans la soirée, Il a été accueilli à Tamounouma, son village natal par une foule des grands jours venue le féliciter et l’encenser de toutes les bénédictions.

Propos de quelques conseillers à l’issue de l’élection du maire

Sa Majesté Naaba Abga, élu conseiller régional

Nous sommes satisfaits de la composition de l’équipe dirigeante vu que la préoccupation de la jeunesse a été prise en compte. J’ai personnellement souffert de la situation qui a prévalu ces derniers temps : nous avons foi en cette équipe pour l’émergence de notre commune. J’invite les jeunes à accepter notre choix. Nous avons frôlé la catastrophe mais l’essentiel est que tout se soit bien passé.

Yamboumbou OUEDRAOGO « Naafo », 1er adjoint au maire

Merci aux responsables de mon parti et aux conseillers pour cette confiance placée à ma modeste personne. Pour ma part, je ferai de mon mieux pour mériter cette confiance, surtout celle de ceux qui se sont opposés à ma candidature. Je serai un serviteur de tout le monde sans aucune distinction.

P.B.Winninmi ILBOUDO (Correspondant)

 Commentaires