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Le Burkina Faso en grève générale
Publié le mardi 17 fevrier 2015  |  AFP
BRAKINA
© aOuaga.com par A.O
BRAKINA : nouvelle grève de 72 heures des agents
Mercredi 28 janvier 2015. Ouagadougou. Les travailleurs de la société des brasseries du Burkina (BRAKINA) et de la société de distribution de boissons (SODIBO) ont entamé une nouvelle grève de 72 heures pour exiger de la direction générale de meilleures conditions de vie et de travail




Ouagadougou - Les syndicats ont appelé mardi à une grève générale de 48 heures au Burkina Faso, relativement bien suivie à Ouagadougou où la quasi-totalité des écoles ont été fermées et des services publics et privés paralysés, a constaté l’AFP.

Ce mouvement est le premier depuis la chute de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir fin octobre après 27 ans de règne. Il sanctionne des autorités intérimaires de plus en plus critiquées par les Burkinabés, frustrés de ne pas encore ressentir d’amélioration de leur situation sous ce régime de transition.

Les syndicats demandent notamment une importante baisse du prix de l’essence et le jugement des crimes économiques et de sang restés impunis sous l’ancien régime.

Ils exigent également des solutions pour quelque 6.000 personnes ayant perdu leurs emplois du fait de l’insurrection populaire ayant renversé M. Compaoré. Des entreprises appartenant à des présumés proches de l’ancien régime avaient alors été saccagées, pillées et incendiées.

"Il n’y a pas cours aujourd’hui (mardi) ni demain (mercredi). Les professeurs ne sont pas venus au lycée. Ils disent qu’ils sont en grève contre la vie chère", a raconté Fayçal Ouédraogo, élève du lycée Philippe Zinda
Kaboré de Ouagadougou, le plus grand du pays.

"Il y a au moins deux tiers du personnel qui manque à l’appel dans notre service", a indiqué le Dr Ali Taro, chef d’équipe du service des urgences à l’Hôpital Yalgado Ouédraogo, le principal établissement du pays. "Le service minimum" est toutefois assuré, a poursuivi le médecin.

La plupart des employés des banques, assurances, du trésor public ou encore du secteur des télécoms étaient également absents, perturbant fortement ces services, a constaté un correspondant de l’AFP.

Selon des témoins, des services publics étaient aussi paralysés dans les autres grandes villes du pays : Bobo Dioulasso, Ouahigouya, Gaoua ou encore Koudougou.

"Après cette grève s’il n’y a rien, nous organiserons une marche de protestation pour obtenir satisfaction", a averti le président de l’Union d’action syndicale (UAS), Paul Kaboré.

Le Burkina Faso vit sous un régime de transition démocratique depuis la chute de M. Compaoré.

Le président intérimaire Michel Kafando, un diplomate à la retraite, et son Premier ministre, le lieutenant-colonel Isaac Zida dirigeront le pays jusqu’à la tenue d’élections présidentielle et législatives en octobre prochain.

roh/jf/pid/sba
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