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District sanitaire de Tenkodogo : les agents réclament le départ du MCD
Publié le mardi 17 fevrier 2015  |  Le Pays
Les
© Autre presse par DR
Les agents du Centre hospitalier régional (CHR) de Banfora ont manifesté, le 2 mai 2014 dans la Cité du paysan noir, pour exiger le départ du directeur général




Le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a appelé les travailleurs du district sanitaire de Tenkodogo à un arrêt de travail de 48 heures soit du 12 au 13 février 2015 sur l’aire sanitaire du district. Objectif : réclamer le relèvement pur et simple du Médecin chef du district (MCD) de Tenkodogo, Docteur Bakary Traoré, de ses fonctions.

Le torchon brûle entre les agents du district sanitaire de Tenkodogo et le Médecin chef du district (MCD), Docteur Bakary Traoré. Pour ce faire, les agents ont observé un arrêt de travail de 48 heures pour exiger le départ pur et simple de leur chef de district et mettre ainsi fin aux difficultés qu’ils rencontrent depuis un certain moment. Des difficultés qui ont, selon eux, contribué à dégrader de façon significative les conditions de travail déjà difficiles des agents du district. A en croire les responsables syndicaux du district, la mal gouvernance serait à l’origine des difficultés. Mauvaise gestion des ressources humaines, détournement du matériel médico-technique, mauvaise gestion du matériel médico-technique, des médicaments et des évacuations sanitaires et insuffisance de communication avec les collaborateurs, tels sont les reproches faits au premier responsable. Yoda Boukaré, secrétaire général de la sous-section SYNTSHA du Boulgou, a, dans son analyse de la plateforme revendicative, justifié les points ci-dessus cités. Il a cité entre autres l’affectation des agents au Centre médical urbain au détriment des Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) urbains qui sont dans le besoin, la mauvaise gestion des ressources humaines au service Programme élargi de vaccination (PEV). Dans ce service, dit-on, l’intérim est assuré par un agent en poste à 10 km de Tenkodogo, d’où des difficultés pour ravitailler efficacement les CSPS. En plus des affectations litigieuses, il est reproché à Bakary Traoré le détournement de matériel médico-technique au profit de l’infirmerie d’un lycée de la place. La redistribution des médicaments essentiels et génériques en voie de péremption dans les formations sanitaires, les difficultés de disponibilité et d’acquisition de ces produits, la discordance entre les prix officiels 2014 et les prix de vente des produits contraceptifs sont autant d’autres griefs relevés par le SG qui a mentionné que les prix des produits sont restés inchangés alors qu’ils devraient subir une baisse de moitié, ainsi que la rupture fréquente des produits gratuits, ce qui rend difficile le travail dans les centres de santé. A son avis, le syndicat ne serait pas allé en grève s’il n’y avait pas eu de rupture de communication entre le MCD et ses collaborateurs et entre le district et le CHR de Tenkodogo.
Trois semaines pour mettre fin à la crise
Par ailleurs, le syndicat a déploré des cas d’intimidation des agents pendant les notations, l’incitation de la population à la haine et à la violence lors des grèves passées et l’alimentation de conflits entre les agents dans les formations sanitaires. Une attitude que le SYNTSHA a qualifiée de mépris à l’égard des agents de santé et des partenaires sociaux. Comme solutions, les agents ont préconisé une meilleure communication, une gestion transparente des médicaments essentiels et génériques, du matériel médico-technique et de la logistique, une réorganisation consensuelle du système d’évacuation interne et du personnel.
Approché, le MCD s’est défendu en ces termes : « Le fait d’exiger mon départ n’est pas lié aux points de la plateforme. Pour moi, le problème est tout autre ». Selon lui, tout serait parti d’une histoire d’affectation depuis 2013, qui a entrainé un bras de fer entre lui et le syndicat. En effet, a-t-il fait savoir, pour résoudre un problème de postes vacants d’Infirmiers chefs de poste (ICP), il avait en son temps fait des affectations provisoires sans l’aval de la commission technique d’affectations. Le problème ayant été posé en commission, il avait régularisé la situation par une note de service, maintenant ainsi les intéressés à leurs postes. Parlant de la communication, il a déclaré que toutes les rencontres ont lieu normalement au sein du district.
L’Equipe cadre du district (ECD) se réunit chaque lundi, les rencontres ECD-ICP tous les trois mois et celles avec les comités de gestion se tiennent régulièrement. Et d’ajouter que toutes les rencontres, quelles qu’elles soient, sont mises à profit pour débattre des problèmes du service. En outre, il a reconnu avoir remis du matériel à une clinique privée mais promet de le ramener. Une rencontre pour concilier les positions a eu lieu au soir du 13 février et les autorités ont donné trois semaines pour continuer les concertations et régler le problème.

Mahamadi NONKANE
(Correspondant)
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