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Réduction du train de vie de l’état : Le Balai citoyen relance le débat à travers une conférence publique
Publié le lundi 16 fevrier 2015  |  Le Quotidien




La question de la réduction du train de vie de l’Etat a fait couler beaucoup d’encre et de salive et cela n’est pas prêt de s’arrêter, tant la thématique est toujours d’actualité. Le samedi 14 février 2015, le Balai citoyen a organisé une conférence publique sur le thème, « Burkina Faso post-insurrection : quel mécanisme pour contrôler et réduire le train de vie de l’Etat ? ». Une façon pour le mouvement de remettre le débat en vue d’une recherche de solution.
« Plus rien ne sera comme avant ». C’est le célèbre slogan adopté par les Burkinabè à l’issue de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Cela sous entendait un changement radical à tous les niveaux, notamment en ce qui concerne le train de vie de l’Etat. Quelques mois après l’insurrection populaire, l’opinion nationale s’était insurgée contre les émoluments des membres du Conseil national de Transition qui voulaient s’arroger les mêmes avantages que les anciens dignitaires du régime Compaoré. Aujourd’hui, aussi bien du côté de la société civile que des gouvernants, tous conviennent qu’il est nécessaire de réduire le train de vie de l’Etat. C’est du reste ce qui est ressorti de la conférence publique organisée, par le Balai citoyen, le 14 février 2015. Une rencontre animée par d’émminents orateurs à l’image de Souleymane Badiel, représentant de la CCVC, Luc Marius Ibriga, contrôleur général d’Etat, Justin Bouda, représentant du président du Conseil national de Transition et Frédéric Nikièma, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement. Pour le porte-parole du Balai citoyen, Guy Hervé Kam, par ailleurs modérateur de la conférence publique, la nécessité d’apporter un changement après le départ de Blaise Compaoré ne souffre d’aucun débat. Cependant, pour que ce changement puisse être possible et accepté, a-t-il indiqué, il faut l’adhésion des populations, notamment à travers le remariage entre elles et les autorités. Pour ce faire, il est important, selon lui, que des signaux forts, accompagnés d’exemple en matière d’éducation de population soient donnés par les nouvelles autorités. Le représentant de la CCVC, Souleymane Badiel, après avoir entretenu le public sur les acquis et les limites de l’insurrection populaire n’a pas manqué d’aborder le thème du jour. Pour lui, « l’enjeu aujourd’hui doit être de travailler à l’approfondissement du mouvement révolutionnaire en cours et dont l’insurrection a constitué une étape importante vers l’avènement d’une révolution véritable, gage d’une transformation sociale, économique et politique en faveur des populations ». Partant de là, il est clair, selon lui, qu’il faut réduire le train de vie de l’Etat, poursuivre la dénonciation du coup d’Etat opéré dans l’optique de voler la victoire du peuple, ainsi que les nominations népotistes et clientélistes.

Oui à la réduction du train de vie de l’Etat, mais cela doit s’accompagner d’une bonne gouvernance

A la suite de Souleymane Badiel de la CCVC, le professeur Luc Marius Ibriga, contrôleur général d’Etat a donné sa potion en ce qui concerne le thème du jour. A travers sa communication qui a porté sur les conditions conjoncturelles et structurelles de la réduction du train de vie de l’Etat, celui-ci dit ‘’Oui’’ pour la réduction du train de vie de l’Etat, à condition que cela s’accompagne d’une meilleure utilisation de cet argent et de la mise en place d’une véritable bonne gouvernance au Burkina. Pour lui, il ne peut y avoir un développement véritable au Burkina sans un investissement dans l’éducation, la santé, la maitrise de l’eau et l’électricité.

Des efforts des autorités de la Transition pour réduire le train de vie de l’Etat
La réduction du train de vie de l’Etat, comme l’a fait savoir Frédéric Nikièma, ministre de la Communication, est une des préoccupations des autorités de la Transition. En effet, a-t-il indiqué, au regard du budget d’austérité de l’Etat, dans ce contexte post- insurrectionnel, le nouveau gouvernement a pris un ensemble de mesures allant dans le sens de la réduction du train de vie de l’Etat. Au nombre de ces mesures, a-t-il cité, il y a la réduction du nombre de portefeuille ministériel qui est passé de 32 à 25, la réduction des dépenses de fonctionnement , la limitation considérable des missions à l’étranger, la diminution des cortèges officiels de mission au strict minimum, les voyages en première classe, au lieu de la classe affaire, la non réfection des bureaux des ministres à leur prise de fonction, l’organisation traditionnelle des présentations de vœux sans collation et le renforcement des contrôles périodiques de l’utilisation des véhicules administratifs. En plus de cela, a-t-il souligné, des initiatives sont en cours au ministère de l’Economie et des Finances pour la réduction du train de vie de l’Etat. Toutefois, a-t-il signifié, le gouvernement reste ouvert à toutes propositions pertinentes permettant d’aboutir à cet objectif.
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