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Burkina : La sécurité présidentielle se défend d’avoir commis «des basses besognes»
Publié le jeudi 12 fevrier 2015  |  AIB
Mouvement
© Présidence par DR
Mouvement d`humeur du RSP : le chef de l`Etat rencontre les chefs militaires
Vendredi 6 février 2015. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le chef de l`Etat par intérim, Michel Kafando, a reçu en audience les différents chefs militaires de l`armée par rapport au mouvement d`humeur du 4 février du Régiment de sécurité présidentielle (RSP)




Voué à nouveau aux gémonies, le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) s’est défendu, d’être un corps lié exclusivement à l’ex- président Blaise Compaoré, chargé auparavant de commettre des "basses besognes".

"Le RSP est, à tort ou à raison, vu par l’opinion nationale, voire internationale, comme un corps lié à un individu, surtout à l’ancien président Blaise Compaoré, pour commettre des basses besognes", indique un document signé du service de communication du RSP et publié mardi sur le site ‘’lefaso.net ‘’.

"Le Régiment de sécurité présidentielle est conçu pour être une force d’élite courageuse, solidaire, bien formée et régulièrement entraînée, au service des Burkinabè pour la défense, vaille que vaille de la patrie des Hommes intègres. Il n’est pas lié à un individu", a ajouté la source.

Le RSP, fort d’un millier de soldats bien formés et bien rémunérés, est pointé du doigt d’être à l’origine des dérives du régime déchu du président Blaise Compaoré.

Il a été accusé d’être à l’origine de plusieurs cas de disparition et d’assassinats.


Selon le document justificatif des militaires, «les périodes qui auront fortement terni leur image» sont essentiellement l’affaire David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré, frère cadet de l’ex-président, «kidnappé en décembre 1997 dans une maison isolée au siège du RSP et torturé par des militaires».

Le document reconnait que les auteurs de ce crime «sont deux sous-officiers et quelques militaires du rang, peu lettrés, qui obéissaient en cachette probablement à des ordres d’un civil, à l’insu de la hiérarchie pour de l’argent».

Un an après, Norbert Zongo, journaliste d’investigation, a été retrouvé mort calciné à Sapouy, alors qu’il enquêtait sur l’affaire David Ouédraogo, "avec presque les mêmes suspects sérieux", a rappelé le texte.

Les auteurs du document ont insisté qu’il a été suffisamment démontré que ces cas isolés n’étaient pas imputables à l’ensemble de la troupe.

"La quasi majorité du millier d’hommes du Régiment ont appris les deux affaires grâce à la presse, en même temps que le commun des Burkinabè", souligne la déclaration.

Le RSP, un corps d’élite dont est issu l'actuel Premier ministre Isaac Zida, a entrainé l’annulation du conseil des ministres de mercredi, en protestant contre son démantèlement, promis au peuple par Zida.

"Du dehors, on pense que le RSP est divisé aujourd’hui. En réalité, des hommes du rang se sont sentis inquiétés d’une dislocation inutile pour des préjugés peu argumentés", expliquent les auteurs du texte.

Le RSP a été accusé par l’ONG Amnesty international d’avoir tiré sur les manifestants lors des journées insurrectionnelles de fin octobre qui ont entraîné la chute du régime de Compaoré, tuant une dizaine de personnes.

L’International Crisis Group (ICG), dans son dernier rapport, indiquait que le Burkina Faso devait opérer des réformes au sein de son armée, notamment au sein de la Garde présidentielle afin de préserver sa "stabilité".

ndt/
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