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Militaires de la sécurité présidentielle: que faut-il en faire?
Publié le mardi 10 fevrier 2015  |  FasoZine
Mouvement
© Présidence par DR
Mouvement d`humeur du RSP : le chef de l`Etat rencontre les chefs militaires
Vendredi 6 février 2015. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le chef de l`Etat par intérim, Michel Kafando, a reçu en audience les différents chefs militaires de l`armée par rapport au mouvement d`humeur du 4 février du Régiment de sécurité présidentielle (RSP)




La dissolution pure et simple. La dislocation hic et nunc. Le redéploiement des éléments dans d’autres unités de l’armée burkinabè. Ce sont autant de propositions qui sont faites à propos du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

Ces injonctions de certains mouvements de la société civile se sont amplifiées suite aux différentes revendications officielles que ces militaires ont posées et qui vont, entre autres, de l’arrêt de toutes les réformes visant leur régiment jusqu’à l’arrivée de nouvelles autorités après les élections de 2015, la nomination du Colonel-major Boureima Kéré comme chef d’Etat-major particulier du Président du Faso et celle du Colonel Céleste Moussa Coulibaly pour succéder au premier cité, à son poste de chef de corps du RSP.

Après un premier mouvement d’humeur le 30 décembre 2014, les soldats du RSP ont voulu remettre le couvert, mais ne l’ont pas fait, selon un officier supérieur de l’armée. Pour la simple raison que ce mercredi 4 février, jour de l’hebdomadaire conseil des ministres, le premier des ministres à qui les «jeunes gens» voulaient faire comprendre qu’ils n’étaient pas contents de leur futur sort et des nominations qu’il a faites, n’a pas honoré le rendez-vous du palais présidentiel de Kosyam. Yacouba Isaac Zida, en homme avisé a plutôt rallié un autre palais, celui du Mogho Naaba Baongo, l’empereur des Mossé.

C’est donc là que les négociations ont été ouvertes entre les chefs militaires. Elles se poursuivront plus tard entre ces derniers et le Président du Faso et aboutiront, entre autres, à la mise en place d’une commission chargée de réfléchir sur la question du RSP. Dans la foulée, le samedi 7 février dernier, une grande manifestation de la société civile à la place de la révolution appelle sans détour à la dissolution du RSP.

Toutefois, ceux qui sont voués aux gémonies par certains, diabolisés sans autre forme de procès par d’autres, ne sont pas moins conscients du problème. «Le Régiment de sécurité présidentielle tient à rassurer toute la population qu’il n’est pas en marge de la transition voulue par le peuple burkinabè. Il est engagé pour une issue heureuse du processus et du calendrier de la transition qui permettrait de mettre en place un pouvoir légitime issu des élections démocratiques.» Foi du Capitaine Yacouba Dao, porte-parole du RSP, se prononçant sur la question.

Mieux, tout en rappelant le rôle joué par cette unité «pour éviter un bain de sang lors des évènements de fin octobre 2014», l’officier s’est livré à un engagement important: «Nous réaffirmons notre appartenance à l’ensemble des forces armées nationale et c’est ensemble que nous allons remodeler notre pays au bénéfice et à la fierté de tous.»

Pourquoi donc ne pas prendre au mot, ces hommes qui ont bénéficié d’une formation particulière et les garder comme un corps d’élite au sein de l’armée burkinabè? Les Français sont par exemple très fiers de leur GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) et de leur RAID (Recherche, assistance, intervention, dissuasion), les Russes de leur FSB, les Américains de leur SWAT, acronyme anglais de Special Weapons and Tactics (tactiques et armes spéciales).

Pourquoi les Burkinabè ne pourraient-ils pas compter également sur leur unité spéciale pour libérer des otages, lutter efficacement contre le terrorisme, etc. Du reste, au vu des défis sécuritaires qui s’imposent à la plupart des pays de la sous-régions sous la forme d’offensives de Boko Haram ou d’attentats des djihadistes, ce genre de forces spéciales ne sera pas de trop sur l’échiquier militaire de l’armée burkinabè. Pourvu qu’elle soit républicaine, pour le bonheur de tous!
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