Incendie au siège du FESPACO : “La biennale n’est pas menacée” #aOuaga

Art et Culture

Incendie au siège du FESPACO : “La biennale n’est pas menacée”

Publié le mercredi 16 janvier 2013 | L’Observateur

© aOuaga.com par DR
Incendie au siège du FESPACO: la toiture de salle polyvalente part en fumée.
Mardi 15 janvier 2013. Ouagadougou. Un incendie a ravagé la salle multifonctionnelle en construction du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) dans l’après-midi.

Vos outils

REAGISSEZ

Hier aux environs de 16 heures, un incendie s’est déclenché au siège du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). C’est le nouveau bâtiment en construction sur le site, prévu pour accueillir le prochain Marché international du cinéma africain (MICA), qui a pris feu. En effet, le faîte de la bâtisse faite de bois en vue du coulage du béton a littéralement brûlé par suite, semble-t-il «d’un court- circuit». Malgré l’ampleur des dégâts, du côté des responsables de l’institution, on assure que la fête du cinéma africain n’est pas menacée.

«Le siège du FESPACO a pris feu !» La nouvelle s’est tout de suite répandue comme une traînée de poudre dans tout Ouagadougou. «Et pourtant l’institution est en pleine campagne de communication et de marketing auprès des bailleurs», entend-on à notre arrivée sur le site à la lisière du pont Kadiogo. Il était environ 16h quand les flammes ont été aperçues. Les badauds ont accouru de partout, rendant même difficile l’accès du lieu sinistré aux soldats du feu. «Quand on leur dit que le lieu n’est pas bon pour construire, ils ne comprennent pas !», a-t-on entendu çà et là dans la foule.

Que s’est-il passé en fait ? A en croire Clément Tapsoba, conseiller du délégué général du FESPACO, actuellement en Belgique, c’est probablement un court-circuit dû aux travaux de soudure de la charpente afin de couler le béton. Selon lui, le bâtiment était destiné à accueillir le Marché international du cinéma africain (MICA) et la réception (le rez-de-chaussée) était prévue pour le 21 ou le 22 janvier prochain. Des dégâts très importants, mais aucune perte en vie humaine. Le feu a failli se propager jusqu’au bâtiment administratif, n’eût été la promptitude des sapeurs-pompiers qui se sont véritablement déployés sur les lieux.

Entre-temps, nous apercevons l’une des têtes d’affiche du cinéma burkinabè, Georgette Paré : «J’étais ici hier et je commentais même la beauté de notre édifice qui faisait vraiment plaisir à voir. Je disais même que nous nous devons de terminer ce joyau afin que la fête du cinéma soit encore plus belle. Et tout à l’heure, je reçois un coup de fil m’informant que la bâtisse a pris feu. Prise de peur, je suis venue voir. C’est triste, mais je crois qu’on ne doit pas se laisser abattre et poursuivre. Le FESPACO mérite d’avoir ce bâtiment et il faut que l’on se ressaisisse», nous a confié l’actrice.

Quelques instants plus tard, alors que les flammes étaient de plus en plus maîtrisées par les pompiers, arriva l’ancien délégué général du FESPACO, aujourd’hui ministre de tutelle de la biennale, Baba Hama. Venu constater, lui aussi, les faits. Les policiers se sont déployés pour vider les badauds, les gendarmes pour les constats d’usage, pendant que les soldats du feu, eux, se battaient pour sauver ce qui pouvait encore l’être. Au moment où nous quittions les lieux, aucune perte en vie humaine n’avait été signalée. Le festival se tiendra bel et bien cette année du 23 février au 2 mars, avec ou sans ce bâtiment, d’autant plus que les travaux sur le chantier peuvent toujours se poursuivre et être achevés avant le lancement de la fête.

M. Arnaud Ouédraogo

Articles associés

Autre presse
Ouagadougou : Un des bâtiments du FESPACO ravagé par un incendie

Commentaires