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Le Quotidien N° 675 du 16/1/2013

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Centre de formation technique de Tampinko : De nombreux enfants déscolarisés
Publié le mercredi 16 janvier 2013   |  Le Quotidien




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Les parents d’élèves n’y comprennent plus rien et ont même perdu espoir. Leurs efforts et leur espoir de voir leur progéniture devenir un jour de grandes personnalités sont désormais vains. L’église catholique de Ouagadougou, en fermant le centre technique de Tampinko cette année, a tout simplement occasionné la déscolarisation de leurs enfants. Le plus décevant, pour eux, est que l’annonce de la fermeture de l’établissement n’est intervenue que plusieurs mois après la rentrée des classes.

Ousmane Sawadogo, parent d’élèves, Saïdou Nana, également parent d’élèves et par ailleurs président de l’association des parents d’élèves du centre de formation technique de Tampinko dans la province du Bazéga, ne savent plus où mettre de la tête ni à quel saint se vouer. Leurs enfants n’auront pas l’occasion d’aller à l’école cette année. Pour autant, Alain Pouyan, le directeur des études et ses autres collègues, n’ont plus d’emploi ; ils ont été licenciés par leur employeur. Pour cause, l’établissement a fermé boutique. En effet, en ce mois de janvier 2013, soit quatre mois après la rentrée des classes, le centre de formation technique de Tampinko n’est toujours pas fonctionnel. Ses pensionnaires sont encore dans la rue, leurs parents totalement dans le désarroi.

Suite aux nombreuses inquiétudes exprimées par les parents d’élèves, le directeur de l’établissement exprimait, le 29 septembre 2012, un message à travers lequel il expliquait que l’établissement allait certainement ouvrir en retard cette année scolaire. Motif : les effectifs sont bas, selon les explications livrées par Ousmane Sawadogo qui d’ailleurs se demande, à juste titre, pourquoi ce retard demeure toujours interminable.

Après une longue attente et moult concertations avec les responsables de l’établissement, notamment le secrétariat national de l’enseignement catholique, ceux-ci n’ont pu donner une réponse définitive que seulement le 30 novembre dernier, soit deux mois après l’ouverture concrète des classes. Cette réponse étant que le centre de formation technique de Tampinko ne pourra plus fonctionner cette année, avec à la clé, le licenciement du personnel enseignant.

Le problème qui se pose et qui indigne les parents d’élèves c’est la question de savoir pourquoi les promoteurs de l’établissement ont attendu jusqu’à cette date pour les informer de la fermeture. Surtout qu’il y en a qui avaient déjà payé les frais de scolarité pour leurs enfants. Cela est d’autant offusquant que lorsque, comme toute alternative, le secrétariat national de l’enseignement catholique leur proposera d’aller inscrire leurs enfants dans un autre établissement. Quand on sait qu’à cette date, il est vraiment difficile de trouver la place dans les établissements scolaires, sans oublier non plus que les cours sont déjà avancés ! Et combien d’établissements techniques de cette catégorie existe-t-il au Burkina, hormis même la distance qui les sépare géographiquement ?

Approché pour davantage comprendre de cette histoire, pour le moins gênante, le directeur du secrétariat national de l’enseignement catholique, l’abbé Hubert Kiemdé, a plutôt semblé négliger l’affaire, (ou est-ce un faux-fuyant ?) pour nous rancarder pour une date dont jusqu’ici nous ne pouvons prévoir l’avènement. Pour notre part, et en attendant réaction du côté de l’église, pour apporter la lumière dans l’affaire, nous avons jugé utile de transmettre à notre public ce cri du cœur légitimement exprimé par les parents d’élèves de cet établissement situé à environ une trentaine de kilomètres sur l’axe Ouagadougou-Pô

Par Jean-André ZOSSI

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