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Sidwaya N° 7335 du 15/1/2013

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Emigration vers l’Afrique centrale : Le Bénin, pays de transit de candidats burkinabè
Publié le mercredi 16 janvier 2013   |  Sidwaya




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Les élèves-conseillers de 2e année de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC), ont effectué du 14 au 24 décembre 2012, un voyage d’études au Bénin, sous la conduite du directeur de l’école. La délégation a reçu le 15 décembre dans la soirée, la visite du consul honoraire du Burkina Faso au Bénin, Mahamadou Ouédraogo.

Il était 17h10mn lorsque le consul honoraire du Burkina Faso au Bénin, Mahamadou Ouédraogo, « venu pour souhaiter la bienvenue à ses compatriotes et leur faciliter leur séjour », a franchi la porte du hall d’entrée de l’hôtel où la délégation était logée. Il a été reçu par le directeur de l’ISTIC, Noël Dah, chef de mission, accompagné des autres encadreurs. Après les salutations d’usage, le diplomate a procédé à la présentation de son institution et les missions qui sont les siennes avant de se prêter aux questions des étudiants. Mahamadou Ouédraogo a indiqué qu’environ 400 000 Burkinabè vivent au Bénin dont près de 600 étudiants. Nos compatriotes résidant dans ce pays exercent pour la plupart dans le domaine des affaires, le monde rural, mais également dans les organismes internationaux. M. Ouédraogo a révélé que le Bénin est un pays de transit pour les ressortissants du Burkina vers l’Afrique centrale, notamment le Cameroun, le Gabon et surtout la Guinée équatoriale, à la recherche d’emplois. Il a précisé que cette situation leur pose de sérieux problèmes car nombre de ces émigrés sont victimes de passeurs véreux qui leur font miroiter l’eldorado et leur promettent des papiers en règle contre des sommes faramineuses. Mais une fois l’argent encaissé, le passeur disparaît et la victime se tourne vers le consulat honoraire qui se voit obligé de l’assister d’une manière ou d’une autre. Le consul honoraire a ajouté qu’il arrive parfois que des passeurs réussissent à embarquer des candidats à l’émigration dans des bateaux de fortune pour un voyage qui dure deux semaines au cours desquelles ils sont nourris au pain sec afin de les constiper. Cette pratique vise à réduire, voire annihiler les besoins fécaux des passagers afin de faciliter le voyage. Malgré ces mesures, la traversée n’est pas sans péril car bien souvent, ces embarcations chavirent et font de nombreuses victimes. Les passagers qui ont la chance d’arriver à destination sont pour la plupart sans papiers ou avec des documents peu fiables et se retrouvent en prison, dans des conditions déplorables, avant d’être expulsés.

Se prononçant sur l’incident survenu dans la zone frontalière entre nos deux pays, le représentant de l’Etat burkinabè au Bénin a déploré cette situation qui, « heureusement », a-t-il souligné, n’a pas eu de répercussions sur le quotidien de nos compatriotes vivant dans ce pays d’accueil. Aussi s’est-il félicité de la voie du dialogue choisie par les deux pays pour résoudre le problème, preuve des bonnes relations qu’ils entretiennent.

S’exprimant sur les élections législatives et municipales couplées du 2 décembre 2012, le consul honoraire a salué « le bon déroulement de ce scrutin et la maturité du peuple burkinabè qui s’est rendu massivement aux urnes ». Il a aussi loué « la maturité d’esprit des partis politiques qui n’ont pas contesté les résultats dans la rue mais par les canaux indiqués ».

Joseph BAMBARA

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