Commune rurale de Sabce : Le ministre des Mines au chevet des populations sinistrées #aOuaga

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Commune rurale de Sabce : Le ministre des Mines au chevet des populations sinistrées

Publié le vendredi 7 septembre 2012 | Le Pays

© Autre presse par DR
Lamoussa Salif KABORE, Ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie
Gouvernement du Burkina FASO du 23 février 2012

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Activités gouvernementales 2012

Le ministre des Mines, des Carrières et de l’énergie, Salif Lamoussa Kaboré, a rendu visite aux populations sinistrées des villages inondés situés autour du barrage de Tiben dans la commune rurale de Sabcé, dans la province du Bam, le mardi 4 septembre 2012. A l’occasion, il s’est entretenu avec les responsables de la mine de Bissa Gold, société ayant entrepris la construction du barrage ; lequel barrage a également été visité par le ministre.

La société minière Bissa Gold a, dans le cadre de ses travaux, entrepris la construction d’un barrage dans le village de Tiben, localité située dans la commune rurale de Sabcé, dans la province du Bam. C’est ce barrage qui devra approvisionner la mine en eau tout au long des travaux. Mais cette infrastructure n’a pas que des avantages pour les populations de la localité. La preuve, certains d’entre eux ont été victimes d’inondation : conséquence un nombre important de sinistrés dans les villages environnants du barrage. En vue d’apporter le soutien du gouvernement à ces populations affectées, le ministre des Mines, des carrières et de l’énergie, Salif Lamoussa Kaboré, leur a rendu visite le mardi 4 septembre 2012. Lors de cette visite, il s’est entretenu avec les responsables de la mine de Bissa Gold et a également visité le barrage en construction. A leur arrivée à la mine de Bissa Gold, le ministre et sa suite ont eu droit à une présentation sur l’état d’avancement des travaux de construction de la mine qui ont débuté le 29 septembre 2011. Cette présentation a été faite par le Directeur général adjoint (DGA) de Bissa Gold, Christian Ouédraogo. Selon lui, la construction et la mise en service des différentes infrastructures et équipements à l’usine sont en cours de finition. Quant à la construction du barrage de Tiben, elle est complétée, a-t-il mentionné, à 95%. Pour ce qui est des populations inondées, le DGA de Bissa Gold a estimé leur nombre à environ 1206 personnes, 354 champs inondés et 169 champs menacés. Neuf villages ont été touchés par l’inondation. Il s’agit notamment de Bouli, Tiben/Sorgo, Sanhoui, Kokoundi, Foursa, Souryala, Safi, Honda et Siguivoussé. Un nombre qui ne concorde pas avec celui des autorités qui estiment le nombre de sinistrés à environ 5 000 personnes ; toute chose que le ministre a déploré avant de demander aux responsables de la mine de travailler en concertation avec les autorités locales afin que toutes les personnes affectées puissent être prises en compte dans le dédommagement et que des solutions rapides puissent être trouvées en cas de problèmes. Les responsables de la mine ont par ailleurs souligné que des actions sont en train d’être menées pour venir en aide aux populations sinistrées. Au nombre de celles-ci, des visites quotidiennes pour suivre l’évolution de la situation afin de pouvoir orienter les actions à entreprendre, une contribution financière pour accompagner les autorités à la prise en charge d’urgence des populations affectées, une collecte de fonds interne pour l’achat de vivres, de moustiquaires, de tentes et, de biens de première nécessité. D’autres actions sont également en examen, notamment l’identification et la compensation de tous les champs des populations situés dans la zone inondable et la compensation financière pour la reconstruction des habitations des populations situées dans la zone inondable et qui ont été évalués. Le DGA de la mine a relevé que Bissa Gold emploie, à la date du 3 septembre 2012, 1138 personnes dont 460 issues de la région. Et le ministre Salif Lamoussa Kaboré de souhaiter que les responsables de la mine tiennent davantage compte des populations de la localité dans leurs prochains recrutements.

Le ministre des Mines, des carrières et de l’énergie, Salif Lamoussa Kaboré, à l’issue de la visite

« Il y a une dizaine de jours, il y a eu des inondations dans cette zone. J’ai tenu donc à venir m’entretenir avec les responsables de la société Bissa Gold, avec madame le gouverneur, pour voir quelles sont les dispositions qui ont été prises dans la construction du barrage afin d’éviter de tels problèmes et voir quel peut être l’appui de cette société pour qu’on puisse dédommager les milliers de personnes qui sont touchées. Je suis venu aussi apporter le soutien du chef du gouvernement et de l’ensemble du gouvernement aux populations sinistrées parce que, comme je leur disais tantôt, nous voulons la pluie mais il ne faut pas que cette même pluie soit la cause de déplacement des populations, d’inondation des champs. Il y a une évaluation et j’ai dit au représentant du ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale de prendre attache avec les responsables de la société pour s’accorder sur le nombre de personnes touchées par ces inondations parce que les chiffres ne sont pas concordants. Dans un premier temps, il faudra dénombrer ces personnes touchées et voir ensuite ce que la société peut faire pour les dédommager et ce que le gouvernement peut faire pour les soutenir ».

Christian Ouédraogo, DGA de Bissa Gold

« Comme nous l’avons dit dans notre exposé, nous allons maintenant prendre attache avec l’Action sociale afin de coordonner les chiffres. En plus de cela, il y a des actions urgentes et nous sommes en train d’accompagner les populations pour les relocaliser. Ils ont posé des préoccupations que nous prendrons également en compte. L’une des dispositions qui ont été prises est de prévoir des compensations financières pour ceux qui vont perdre leurs champs cette année. Des levés de champs ont eu lieu ; nous savons à peu près combien de personnes se trouvent dans la zone inondable. Nous allons aussi les accompagner pour qu’ils puissent reconstruire en hauteur parce que beaucoup ont perdu leurs logements. Il y a la zone tampon que nous allons également délimitée afin que la population ne se retrouve plus, à l’avenir, dans une zone inondable. Nous allons aussi les encourager à se reconvertir dans les méthodes culturales avec l’eau dont ils vont disposer. Nous rentrerons en production d’ici à 2013 et, à cette période, nous aurons entre 500 à 700 emplois permanents. Le pourcentage d’employés de la région sera donc revu à la hausse comme le ministre nous l’a demandé mais il faut reconnaître que nous ne pouvons pas employer tous ces jeunes qui sont dans la région. Il faut donc que les gens comprennent qu’il y aura une sélection pour les postes permanents ».

Christine SAWADOGO

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