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L’Observateur N° 8292 du 15/1/2013

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Le FESPACO à Bruxelles : La sécurité comme garantie
Publié le mardi 15 janvier 2013   |  L’Observateur


Comité
© Autre presse par DR
Comité d’organisation de la 23ème édition du FESPACO


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Après Libreville au Gabon le 4 janvier 2013, la délégation du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a mis le cap sur l’Europe pour la présentation de la 23e édition du festival, qui se tiendra du 23 février au 2 mars prochains. Bruxelles, la capitale européenne, a donc accueilli, le 10 janvier 2013, pour la 3e fois, la conférence de presse de lancement de la campagne médiatique du FESPACO. Lors de cette rencontre, la question de la sécurité, maintes fois soulevée, a conduit l’ambassadeur du Burkina Faso en Belgique, Frédéric Assomption Korsagha, Jean-Claude Dioma, chef de la délégation, ainsi que le délégué général de la manifestation, Michel Ouédraogo, à rassurer le monde du 7e art sur les mesures prises pour que cette édition se déroule en toute quiétude.



Pour un festival de référence mondiale, il est tout à fait indiqué de travailler à pérenniser ses acquis en rendant l’événement encore plus visible. Le FESPACO a bien compris cela en se rendant en Europe avec une forte délégation de 15 membres, composée pour la plupart de représentants des médias. Et le délégué général du Festival n’a manqué de le souligner lors de la visite à l’ambassadeur de notre pays à Bruxelles. Quant à la journée de présentation de la 23e édition, qui a pour thème : «Cinéma africain et politiques publiques en Afrique», elle a été marquée par une présence remarquable des acteurs du 7e art.

Les différents intervenants du jour, à savoir la sous-secrétaire générale en charge des Questions politiques et du Développement humain aux ACP (Afrique Caraïbes Pacifique), Michèle Dominique Raymond, le chef d’unité des Programmes régionaux pour l’Afrique subsaharienne et les pays ACP, Denis Salord, et le président du comité des ambassadeurs ont salué le professionnalisme et la notoriété du FESPACO qui, en dépit des situations financières difficiles, s’est toujours tenu, engrangeant au passage d’énormes acquis. Ils ont renouvelé leur soutien au festival.

A leur suite, des témoignages du réalisateur de films d’animation de la République démocratique du Congo (RDC) Jean-Michel Kibushi, et du directeur de l’Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion (INSAS) de la Belgique, Laurent Gross, dont l’institut entretient une forte collaboration avec l’ISIS (Institut supérieur de l’image et du son), ont contribué à rehausser l’éclat de la biennale du cinéma. Le moment le plus attendu a été celui de la présentation du contenu de la 23e édition par le directeur artistique du FESPACO, Ardiouma Soma, qui a passé en revue les films en compétition officielle.

Ainsi, 101 films en provenance de 35 pays ont été sélectionnés et répartis en 7 sections : fiction long-métrage, 19 ; fiction vidéo numérique, 18 ; fiction court-métrage, 20 ; documentaire, 17 ; Diapora, 06 ; série télévisuelle, 08 ; films des écoles africaines de cinéma, 13. Le délégué général du FESPACO a, lui, dévoilé la composition des différents jurys officiels de la manifestation, forte de 14 femmes et de 13 hommes. Il a noté que la présidence de tous ces jurys était assurée par des femmes. Une des particularités donc de cette édition, c’est de faire une part belle aux compétences féminines du 7e art.

Au niveau du jury Long-métrage, la présidence a été confiée à la réalisatrice martiniquaise Euzhan Palcy ; la Kenyane Wanjiru Kinyanjui (réalisatrice) préside le jury Court- métrage et Films d’école ; la réalisatrice camerounaise Oswalde Hallade Lewat est à la tête du jury Documentaire ; la productrice sud-africaine Jacky Motsepe dirige le Jury TV Vidéo, et la présidence du jury Diaspora revient à la productrice, réalisatrice et enseignante de cinéma Beti Ellerson des Etats-Unis. Signalons que le jury Prix Critique africaine sera présidé par Baba Diop de l’Association sénégalaise de la critique.

Michel Ouédraogo, répondant à une question relative aux difficultés d’accès aux salles, a laissé entendre que généralement ceux qui ont des cartes et des pass, dès qu’ils y accèdent, n`en ressortent pratiquement plus, causant du tort aux autres festivaliers et aux cinéphiles. Désormais, après chaque projection, les salles seront complètement vidées de leurs occupants, a-t-il prévenu. « Nous n’avons pas le choix parce que de 13 salles en 2011, nous n’en aurons plus que 7 de fonctionnelles pour cette édition. Les bousculades ne manqueront pas certainement, mais des efforts seront faits pour décongestionner lesdites salles. Nous espérons que la salle du FESPACO sera aussi prête pour l’événement», ajoutera-t-il.

La plupart des préoccupations ont concerné la sécurité, compte tenu du fait que la tension est toujours perceptible dans la sous-région. Sur ce point, l’ambassadeur burkinabè a assuré aux acteurs du 7e art que toutes les mesures ont été prises pour garantir la sécurité des festivaliers et du public.

Le chef de la délégation burkinabè a aussi relevé que d’autres événements, comme le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), drainent du monde de par le monde, le Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO) attirant des professionnels des différents continents, pour ne citer que ceux-ci, qui se sont tenus en toute quiétude et ont connu un grand succès. Jean Claude Dioma, par ailleurs secrétaire général du ministère en charge de la Culture, a même cité un festival qui se déroulait à Tombouctou qui sera délocalisé en terre burkinabè à Ziniaré.

En un mot, tous les intervenants ont avancé la stabilité, la paix et la sécurité qui règent au Pays des hommes intègres pour convaincre les éventuels festivaliers encore sceptiques. L’organisation de la conférence dans la capitale européenne a été jugée très satisfaisante par le SG du département de la Culture, qui a remercié Africallia, la cheville ouvrière, le groupe des ACP et les nombreux partenaires du Festival et du Burkina Faso.



Cyr Payim Ouédraogo

A Bruxelles

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