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Le Pays N° 5277 du 15/1/2013

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FESPACO 2013 : L’Union européenne augmente sa subvention
Publié le mardi 15 janvier 2013   |  Le Pays




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Après Libreville au Gabon, le 4 janvier 2013, la délégation générale du Festvial panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) s’est déportée à Bruxelles, le 7 janvier 2013, pour poursuivre sa campagne de communication sur la 23e édition de la fête du cinéma africain. L’objectif était de communiquer avec les partenaires de la capitale de l’Europe sur les grands axes du FESPACO 2013. Le 10 janvier 2013 à la Maison des Etats d’Afrique des Caraïbes et du Pacific (ACP), les responsables de cette institution ont marqué leur accord avec le bien-fondé toujours intact de ce festival. De ce fait, ils ont augmenté la subvention faite au FESPACO. L’occasion a également été donnée aux hommes de médias de s’informer sur les grands enjeux de l’édition 2013.

Une foule nombreuse a pris d’assaut la salle C du secrétariat de la Maison d’Afrique des Caraïbes et du Pacific (ACP) ce 10 janvier 2013 dans le cadre de la campagne médiatique du FESPACO à Bruxelles, capitale de la Belgique et de l’Union européenne. Parmi ces personnes, un grand nombre de cinéastes, de réalisateurs, de cinéphiles, des personnalités diplomatiques ainsi que des journalistes. Ils étaient tous là pour prendre part à la conférence de presse organisée par la délégation générale du FESPACO. Au cours de cette rencontre, la troisième du genre depuis 2009, ils étaient nombreuses les personnalités qui ont pris la parole, qui pour magnifier le FESPACO, qui pour rendre hommage aux initiateurs de la fête du cinéma africain et du Sud. L’ambassadeur du Burkina Faso à Bruxelles, Frédéric Assomption Korsagha, a, d’entrée de jeux, rassuré tous ceux qui souhaitent prendre part à cette biennale du cinéma africain que la destination Burkina Faso est rassurante.

Sécurité assurée

« Toutes les dispositions sont prises pour permettre une bonne tenue de cette fête », a-t-il lancé à l’assistance. Le secrétaire général du ministère de la Culture et du tourisme du Burkina Faso, Jean Claude Dioma, a embouché la même trompette pour dire que le pays des Hommes intègres demeure un pays de rencontres par excellence malgré les remous de la sous-région. Il en veut pour preuve la tenue avec succès du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), du Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO) et bien d’autres comme le Festival du désert qui pourrait se tenir au Burkina Faso au lieu de Ouagadougou.

Une subvention croissante au FESPACO

Sur le plan de la coopération entre le FESPACO et l’ACP à travers le programme Culture plus, une annonce importante a été faite. Il s’agit de l’augmentation de la subvention de cette institution au cinéma africain. La sous-secrétaire générale en charge des questions politiques et du développement humain aux pays ACP, Michèle Dominique Raymond, a confié que le soutien des ACP embrasse beaucoup de secteurs dont celui du cinéma, et qu’il s’agit d’un secteur qui peut aider à la lutte contre la pauvreté. Elle a dit toute sa joie d’accueillir dans ses locaux, la troisième conférence du FESPACO. Pour Denis Salord, chef d’unité des programmes régionaux pour l’Afrique subsaharienne et les pays ACP, l’Union européenne intervient de manière constante et significative en appui au secteur de la culture. Il a poursuivi pour dire qu’au nom du dialogue interculturel, levier important du développement durable, l’Union européenne ne souhaite pas rester en marge. Ainsi, pour les deux éditions à venir, à savoir 2013 et 2015, l’Union européenne entend augmenter sa subvention et « ce ne sera pas moins d’un million 400 000 euros, et cela est un soutien direct au FESPACO », a confié Denis Salord, chef d’unité des programmes régionaux pour l’Afrique subsaharienne et les pays ACP. En plus de cette subvention directe dont Denis Salord a parlé, il est aussi question d’un soutien au 7e art africain à travers les trois créneaux que sont la production, la diffusion et la professionnalisation. Ce soutien, à en croire Denis Salord, est un moyen d’aider au développement puisque le cinéma mérite tout le soutien des acteurs au développement puisqu’il devra générer des emplois et des revenus substantiels.

Des innovations qui rassurent

Quant à l’édition 2013 de la fête du cinéma africain, le délégué général, Michel Ouédraogo, a souligné qu’elle tiendra ses promesses. Des innovations sont à mentionner comme la présidence des jurys par des femmes, la diminution du nombre de salles de projection, la construction de la salle de projection du FESPACO à son siège même. Pour Michel Ouédraogo, le souci de la délégation générale est de permettre aux festivaliers de passer un séjour agréable. C’est à ce souci que répond le recentrage des salles de projection au centre-ville et la diminution de leur nombre. Quant à la présidence des jurys par les femmes, il dira qu’il ne s’agit ni d’équilibrisme du genre, ni de féminisation. Il s’agit d’une question de justice rendue à la femme cinéaste fortement active dans le cinéma africain. Le thème de la 23e édition, selon le délégué général du FESPACO, est interpellateur pour les pouvoirs publics. Ils devront encore s’impliquer pour permettre l’essor d’une industrie cinématographique africaine. En matière de soutien, « les acquis sont certes importants, mais l’Afrique doit inventer des pistes nouvelles et crédibles pour sa cinématographie », a-t-il ajouté.

Les forces du festival

Après les différentes allocutions, l’honneur est revenu au directeur artistique, Ardiouma Soma, de présenter les différents films en compétitions au FESPACO 2013. Ce sont au total 101 films qui ont été jugés capables d’aller à l’assaut des trophées, sur plus de 700 reçus. Pour lui, c’est une sélection rigoureuse qui a été faite et cela, pour que le festival garde sa force. A propos de force, le délégué général dira qu’elle relève de la qualité de ses sélections et de son professionnalisme. Il a ainsi répondu à une préoccupation sur l’absence de la diaspora américaine dans les sélections. Puis, Ardiouma Soma d’ajouter qu’il s’agit d’une sélection qui a été faite et non un choix délibéré de recaler les films de la diaspora américaine. Des acteurs du FESPACO et du cinéma africain ont pris la parole au cours de la rencontre pour témoigner de leurs expériences aux éditions précédentes du FESPACO et de ce qu’ils en ont tiré. Ce sont, Jean Michel Kibushi, réalisateur de films de la République démocratique du Congo (RDC) et Laurent Gross, directeur de l’Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion (INSAS). Jean Claude Dioma a, pour finir, rassuré les cinéastes, que le Burkina Faso est prêt pour tenir le pari de la 23e édition. Il n’a pas manqué de témoigner de la reconnaissance de son pays aux ACP, à l’Union européenne et à Africalia.

Propos d’acteurs L’ambassadeur du Burkina Faso à Bruxelles et à l’Union européenne, Frédéric Assomption Korsagha

« Le thème est pertinent et interpelle nos pays que la bonne gouvernance est un élément important si nous volons soutenir la culture. Au regard de la crise financière et économique que nous traversons, je puis dire que le cinéma est une solution à cette crise. Je voudrais témoigner ma reconnaissance à l’Union européenne pour l’augmentation de sa contribution de façon significative pour la période 2013-2015. Aussi, malgré un contexte sous-régional difficile, cela ne saurait vous ébranler car, toutes les mesures sont prises pour que, comme les autres années, cette rencontre puisse se dérouler dans la convivialité et qu’elle soit un moteur pour que la paix puisse rayonner dans l’ensemble des pays voisins. »

Balufu Bakupa-Kanyinda, réalisateur de films

« Je pense que c’est très important que le FESPACO communique. Le fait de communiquer est très important. Mais surtout, il faut qu’il communique en Afrique. Avant, la conférence de presse ne se tenait qu’à Paris et c’était mal vécu. Maintenant, le lancement se fait à partir de l’Afrique, et Bruxelles et les ACP restent des partenaires importants. Cette façon de diversifier les lieux de la parole est une très bonne chose que nous ne pouvons que soutenir. La répercussion d’une information liée au FESPACO, parfois on croit qu’elle ne concerne que la presse spécialisée sur l’Afrique mais, c’est une information générale et culturelle quand les gens sont culturellement ouverts. L’impact est donc positif et certain. Depuis trois ans, j’aménage mon calendrier pour y prendre part. »

Denis Salord, chef d’unité des programmes régionaux pour l’Afrique subsaharienne et les pays ACP

« Aujourd’hui, on est très heureux d’avoir participé à cette conférence de presse ici au siège des ACP sur la 23e édition du FESPACO. Je rappelle que l’Union européenne intervient de manière constante en appui aux acteurs de la culture dans la coopération avec les pays ACP. Evidemment en premier lieu et dans une lutte constante contre la discrimination et contre l’ignorance, c’est avec conviction que nous offrons un potentiel en termes d’emplois nouveaux, de nouveaux flux financiers pour aider à contribuer à la croissance des nouveaux secteurs. »

Aimé NABALOUM (Envoyé spécial à Bruxelles)

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