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Relecture annoncée de la loi 013 : ce n’est que justice
Publié le samedi 7 fevrier 2015  |  Le Pays
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© Autre presse par DR
Pr Augustin Loada




Lors d’un point de presse organisé le 2 février dernier, le ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Augustin Loada, a déclaré que son département était à pied d’œuvre pour mettre fin à l’injustice longtemps décriée qui existe entre les fonctionnaires et les travailleurs contractuels de l’Etat. Une décision qui, je n’en doute pas, apportera du baume au cœur de plus d’un, dans la mesure où elle permettra de gommer toutes les disparités qui existaient entre les agents de l’Etat. Car, comment peut-on comprendre que des gens recrutés, avec le même niveau d’études et qui font le même travail, n’aient pas droit au même traitement, pour la simple raison que les uns sont fonctionnaires et les autres contractuels ? Ce n’est pas normal. C’est une injustice qui n’a que trop duré. Car, pour autant que je sache, il n’y a pas une catégorie de travailleurs qui ont demandé à être considérés comme des fonctionnaires et les autres comme des contractuels. C’est l’Etat qui a décidé de créer cette dichotomie entre ses propres agents qu’il a recrutés. Et ce faisant, il se devait de s’assumer jusqu’au bout, en les traitant de façon équitable, sans donner l’impression de favoriser les uns au détriment des autres. En tout cas, j’avoue que j’ai été très heureux de voir que le ministre Loada veut régler cette question avant la fin de la transition. Je suis d’autant plus satisfait que le ministre prévoit de mettre fin aux histoires de statut particulier dont bénéficient certains agents publics. Il propose même la réintégration des statuts particuliers dans le statut général pour, dit-il, harmoniser le traitement des agents publics. Ce qui est juste.

Chaque corps a ses spécificités et ses contraintes

Ce n’est que justice. Car je ne vois pas en quoi les uns peuvent mériter un statut particulier alors que les autres n’en ont pas. Je ne sais pas pourquoi un agent d’une structure particulière, bénéficierait de plus d’égards qu’un enseignant par exemple. On me dira que l’agent de la structure en question fait entrer l’argent. Ce qui est vrai. Mais on ne doit pas non plus oublier que l’enseignant contribue à la formation des élites de demain ; et si l’agent choyé est devenu ce qu’il est aujourd’hui, c’est grâce quelque part à l’abnégation d’un enseignant. Et cela, personne ne peut le contester. Je ne suis pas en train de défendre un corps au détriment d’un autre. Non, loin de là. Je veux seulement que l’on mette fin à toutes ces frustrations qui ne disent pas leurs noms, et qui font que certains travailleurs se croient au-dessus des autres, parce qu’on leur a accordé beaucoup trop d’avantages. Dans tous les cas, si l’on devait tenir compte des spécificités de chaque corps pour lui accorder un statut particulier, je parie que tous les corps en auraient. La preuve, c’est que chaque corps a ses spécificités et ses contraintes à la fois plurielles et multiformes. Autant un infirmier peut courir le risque de se faire contaminer par un patient dans l’exercice de ses fonctions, autant un policier peut se faire abattre par un délinquant dans l’exercice de ses fonctions. Donc, arrêtons de brimer les uns, tout en donnant l’impression que l’on caresse les autres dans le sens du poil. Je sais que cette mesure annoncée par le ministre ne plaira pas forcément à certains qui verront leurs avantages réduits, mais si c’est le prix à payer pour réparer les torts subis par certains agents, il faut bien y aller. Car, comme on le dit tous les jours, depuis le départ de Blaise Compaoré, plus rien ne sera comme avant. Que croyez-vous ? Le changement concernera tout le monde : petits comme grands.

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