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Vers un bras de fer entre la sécurité présidentielle et le peuple burkinabè ?
Publié le vendredi 6 fevrier 2015  |  Agence de Presse Labor

CHRONIQUE DU DEMI FOU

La transition burkinabè est confrontée à sa première crise militaire qui risque d’hypothéquer le processus démocratique en chantier. En effet, les humeurs de la sécurité présidentielle qui ont empêché la tenue du conseil des ministres le mercredi 4 février 2015 ne relèvent plu de sautes d’humeur banales. Cela fait la seconde fois que cette sécurité distille la panique au sein de l’exécutif en bloquant les conseils de ministres. Officiellement, les agents du Régiments de Sécurité Présidentielle(RSP) sont contre leur démantèlement préconisé par le régime de la transition et une grande partie des composantes de la société burkinabè. Accusé à tort ou à raison d’être une armée d’élite à la solde du président déchu Blaise Compaoré, le RSP hante la quiétude sociale des Burkinabè. S’achemine-t- on vers un bras de fer entre le RSP et les populations du Burkina qui, à travers partis politiques et organisations de la société civile en appellent à une mobilisation générale le samedi 07 février 2015 à la place de la révolution à Ouagadougou et sur toute l’étendue du territoire national pour exiger la suppression du RSP ? Ce serait dommage que le processus démocratique du Burkina en reconstruction qui est salué à travers le monde soit remis en cause pour des querelles de personnes et d’intérêts au détriment d’un véritable consensus national dans l’intérêt général. Vivement qu’un compromis sage soit trouvé pour corriger les insuffisances et renforcer les acquis de la transition.

Par DEMI FOU
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